4 octobre 2010

Rêve de «Rillettes»

Post-scriptum inspiré par toutes ces images de sieste que je vous ai assènées...





Voici une image récente, datant de juillet. Nos «Rillettes» qui ont bien changé depuis que je les présentais, début mai, sur ce blog !

De six, elles sont passées à trois. Nous avions deux mâles et quatre femelles. Deux femelles ont été emportées, la semaine dernière, probablement par un grand-duc (il y a là un jeu de mots à faire : un grand-duc qui se laisse tenter par des "ducks" bien tendres ?)

Et le plus gros des deux mâles, qui était aussi le plus bête, poursuit le cercle de la vie en nous permettant un bon repas... (âmes sensibles sécher vos larmes ! Ce canard aura vécu une vie bien plus heureuse et moins stressante que la plupart de ses congénères, et il n'aura pas vu sa fin venir...)

Pour en terminer avec la sieste et la volaille, je vous invite à écouter lune chanson qui m'émeut toujours : le texte de Jean Richepin, mis en musique par Georges Brassens, Les oiseaux de passage : http://www.youtube.com/watch?v=wRdXZRZ5lkE

  • Ô vie heureuse des bourgeois
    Qu'avril bourgeonne
    Ou que décembre gèle,
    Ils sont fiers et contents

    Ce pigeon est aimé,

    Trois jours par sa pigeonne
    Ça lui suffit il sait
    Que l'amour n'a qu'un temps

    Ce dindon a toujours

    Béni sa destinée
    Et quand vient le moment
    De mourir il faut voir

    Cette jeune oie en pleurs

    C'est la que je suis née
    Je meurs pres de ma mère
    Et je fais mon devoir

    Elle a fait son devoir

    C'est a dire que onques
    Elle n'eut de souhait
    Impossible elle n'eut

    Aucun rêve de lune

    Aucun désir de jonque
    L'emportant sans rameurs
    Sur un fleuve inconnu

    Et tous sont ainsi faits

    Vivre la même vie
    Toujours pour ces gens là
    Cela n'est point hideux

    Ce canard n'a qu'un bec

    Et n'eut jamais envie
    Ou de n'en plus avoir
    Ou bien d'en avoir deux

    Ils n'ont aucun besoin

    De baiser sur les lèvres
    Et loin des songes vains
    Loin des soucis cuisants

    Possèdent pour tout coeur

    Un viscère sans fièvre
    Un coucou régulier
    Et garanti dix ans

    Ô les gens bien heureux

    Tout à coup dans l'espace
    Si haut qu'ils semblent aller
    Lentement en grand vol

    En forme de triangle

    Arrivent planent, et passent
    Où vont ils? ... qui sont-ils ?
    Comme ils sont loin du sol

    Regardez les passer, eux

    Ce sont les sauvages
    Ils vont où leur désir
    Le veut par dessus monts

    Et bois, et mers, et vents

    Et loin des esclavages
    L'air qu'ils boivent
    Ferait éclater vos poumons

    Regardez les avant

    D'atteindre sa chimère
    Plus d'un l'aile rompue
    Et du sang plein les yeux

    Mourra. Ces pauvres gens

    Ont aussi femme et mère
    Et savent les aimer
    Aussi bien que vous, mieux

    Pour choyer cette femme

    Et nourrir cette mère
    Ils pouvaient devenir
    Volailles comme vous

    Mais ils sont avant tout

    Des fils de la Chimère
    Des assoiffés d'azur
    Des poètes des fous

    Regardez les vieux coqs

    Jeune Oie édifiante
    Rien de vous ne pourra
    monter aussi haut qu'eux
    (2x)

    Et le peu qui viendra

    d'eux à vous
    C'est leur fiente
    Les bourgeois sont troublés
    De voir passer les gueux

Un très joli texte dont Brassens n'a retenu que 10 des 27 couplets originaux. C'est une réussite, mais vous pouvez aussi lire le texte complet sur :
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_richepin/les_oiseaux_de_passage.html



Petit clin d'oeil de fin, une photo qui a pas mal voyagée sur internet et que je soupçonne être un photomontage, mais elle clos joliment ma série sur la sieste !






Bonne sieste !


2 commentaires :

  1. Un "tas" de "rillettes" ! Aussi bonne que les rillettes du Mans ? ;o)

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  2. Ce qu'ils ont l'air heureux et paisible.Je baille juste les regarder.bonne nuit.
    Camille

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