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5 mai 2015

En cas d'absence...



Image trouvée sur le web, sans indication d'auteur... Je rendrais à César ce qui lui appartient, si jamais il se manifeste!

J'aimerais énormément beaucoup réussir à publier trois billets par semaine. C'est mon objectif idéal, mais ce n'est pas toujours possible, d'autant que nous nous lançons dans des travaux de rénovation de la maison qui empièteront sur ces si rares et précieuses minutes volées à mes devoirs et que je dédie à ce blogue. Ne désespérez pas, quoique sans garantie de ponctualité, je demeure fidèle au rendez-vous.

Et si, lors de votre visite, vous ne dénichez rien de neuf à vous mettre sous la dent les yeux, je suis certaine que vous trouverez plaisir à fouiller dans les 530 billets publiés à ce jour ! Vous pouvez y aller par thème et sujet abordé, ou bien en tricotant ou détricotant le fil du temps. Tous les billets sont disponibles via les archives accessibles par la colonne à droite de la page.

Et avec les bedons qui frisent l'explosion et les futurs poulains à naître, il est certain que je vais avoir de la matière à partager sous peu! Et j'ai des tas de photos d'hiver que je n'ai pas encore publiées...

Au plaisir !




1 janvier 2015

Une nouvelle année commence


Que cette nouvelle année vous apporte de multiples moments de bonheur à savourer lentement et sans modération.

Qu'elle vous soit heureuse et en santé.

Que l'amour vous entoure : offert, reçu, partagé.

Que les tracas d'hier n'assombrissent point votre demain : vivez l'instant et, si vous oubliez comment, je souhaite que mes petites photos et leurs légendes apporteront de l'eau au moulin à émotions!



* * *

7 mars 2014

S'imbiber de soleil...

Ce qu'il y a de bien avec le mois de mars, c'est que même lorsque le thermomètre s’effondre encore dans de vertigineux abimes, le soleil réchauffe vraiment.

Par exemple, hier matin : -24°C à 6h30, -16°C à 8h30 et -9° à midi. À l'ombre.

Au point du jour, souvent, le thermomètre trébuche une fois encore et on peut voir le troupeau s'agiter pour se réchauffer et chasser les raideurs de la nuit. Mais dès que l'astre solaire gravit l'horizon, les chevaux se trouvent un coin à l'abri du vent et s'imbibent de la chaude lumière. Les rayons bienfaisants les font tomber dans une léthargie proche de l'ataraxie*.

*Ataraxie : quiétude absolue de l'esprit.

Se promener alors parmi eux relève de la méditation active : tant d'immobilité, tant de quiétude, tant de sourires bienheureux, tant de chaleur ne peuvent mener qu'au bonheur. À savourer l'instant présent. À la zénitude.

On n'ose les toucher de peur de les déranger. Alors on déambule doucement de l'un à l'autre, puis on finit par s'immobiliser, nous aussi. Par fermer les yeux et entrer en communion. Le pas de la méditation à la sieste est vite franchi et c'est le souffle d'un naseau inquisiteur sur notre visage qui nous sortira de notre bienheureuse torpeur.

Voyage au pays des chevaux zen :
















17 février 2014

Fin de soirée

21h30 et je suis encore avec les chevaux, tout au fond, avec Harmony, Lady et Hélios, sous un ciel plein d'étoiles. Je viens de leur apporter leur souper «menu spécial mamans et jeune étalon en croissance». En effet, si tous nos chevaux ont du foin à volonté (entre autres), certains ont droit à des repas complémentaires, en fonction de leur âge ou de leur condition physique.

Le repas des futures mamans et d'Hélios se présente sous forme de soupe épaisse - et chaude quand il fait froid -, je le réserve pour la fin de journée.

Ce soir, ils l'ont eu exceptionnellement un peu plus tard. Leur barbotage fume et chacun plonge goulument dans son assiette. Il fait près de -20°C. Une lune encore presque pleine s'est levée il y a un moment et elle illumine le paysage. La neige crisse à chacun de mes pas ou à chaque déplacement des chevaux. L'air est calme, apaisant.

Soudain, un hou ! hou ! profond résonne. Un autre lui répond, un peu plus loin, vers la forêt. Les grands ducs sont de sortie ! Leurs oeufs éclosent en février; surprenant oisillons qui naissent ainsi au plein coeur de l'hiver... Les parents grands-ducs doivent donc redoubler d'ardeur à la chasse pour nourrir ces petits et les tenir au chaud. J'en ai repéré deux couples, au son, qui s'interpellent d'un bout à l'autre de la propriété. Cela faisait longtemps que je ne les avais pas entendus, alors je suis ravie.

Comme à l’accoutumée, Lady a terminé la première et fait mine de vouloir chasser Hélios afin de «l'aider» à finir son assiette. Petit rappel à l'ordre de ma part et Lady retourne lécher son assiette avec application, dans l'espoir que ses innombrables coups de langues précédents aient oubliés un coin... Hélios termine son plat et le retourne comme pour dire que, ça y est, il n'y en a plus. Lui aussi fait ça chaque fois. Reste Harmony, minutieuse jusqu'à dans le nettoyage de sa gamelle. Ils me font rire, le moment est tout simplement parfait.

Caresse à chacun et je rentre vers la maison, le nez au ciel, bercée par le crissement de la neige sous mes pas.

Zénitude.

***

Pour écouter les chants du Grand Duc d'Amérique : http://www.natureinstruct.org/dendroica/spec.php/Dendroica+Canada



10 février 2014

Du sens des mots



Lu ce matin : Properly trained, a human can be a horse's best friend. 

Traduction : Correctement éduqué, un humain peut devenir le meilleur ami d'un cheval. 

J'adore...



Seriez-vous capable de me dire qui sont sur la photo ci-dessous ?



P.-S. Si vous regardez tout en bas du blogue, vous trouverez le compte à rebours pour la date idéale des poulinages de Lady et Harmony. Idéale, parce qu'on sait bien que les juments ne font qu'à leur tête et que la Nature a des raisons que la raison ignore...

3 février 2014

Non, je ne vous oublie pas !

Je pense quotidiennement à ce blogue, mais les projets d'écriture qui m'occupent en ce moment ne trouveraient pas leur place ici.  Du moins pas souvent.

Comme écrire prend du temps. Que prendre des photos, les éditer et les commenter prend aussi du temps. Et que mon temps «libre» est limité, je dois faire des choix. Dernièrement, le choix s'est porté sur l'écriture sans cadre et sans sujet prédéfini, au gré de mon inspiration et du devoir que je me suis imposé d'écrire chaque jour, au bon vouloir de mes muses. Donc des thèmes qui ne s'accordent pas nécessairement avec celui de ce blogue; bien que je sois persuadée que, comme je suis suivie non seulement par des gens qui adorent nos chevaux, mais aussi par des gens qui aiment ce que je fais et qui m'aiment «tout court», ces personnes seraient ravies intéressées de lire mes élucubrations ultra-matinales...

La magie d'avoir quelques mots qui flottent dans la tête, qui viennent vous chercher au fond de votre sommeil et qui demandent à être couchés sur papier.

Quand on sort des brumes ensommeillées, ces mots se dissipent et on essaie de les raccrocher à nos neurones, le temps de s'installer au clavier. Et là, miracle, ils renaissent et guident les doigts... et le temps passe, et pendant ce temps je ne me consacre pas à mon blogue...

Je pense éventuellement publier quelques uns de mes textes ici, s'ils s'y prêtent. Et je VEUX poursuivre ce blogue également. Mais je ne promets pas de publier tous les jours ni trois fois par semaines, rythme que j'espérais pouvoir tenir. Il y a des jours avec et des jours sans. Je ne peux que vous remercier de me suivre dans mes pérégrinations littéraires et photographiques, si fidèlement, depuis cinq ans. Allons-y pour une sixième année !

Merci !

Post-scriptum : vous pouvez m'aider en me suggérant des sujets (textes et/ou photos), je m'engage à relever le défi de répondre à votre demande !

Post-post-scriptum : l'Office de la langue française ayant statué que le terme «blogue» s'écrivait ainsi en français, j'utiliserai désormais cette orthographe.

16 janvier 2014

Petit matin de Lune

Tôt ce matin, une lune immense, pleine et orangée se couchait au-dessus des pâturages, peu à peu grignotée par le brouillard qui se levait.

Indifférents au spectacle, les chevaux vaquaient à leurs occupations; celui-ci mâchouillant du foin, celui-là siestant à ses côtés. Réunis en famille autour de l'abreuvoir, Passion, Adana, Chingko et Azarah sirotaient une eau joliment ornée d'un friselis de glace.

C'était beau, apaisant; une jolie dose de douceur pour bien commencer ma journée, une pincée de bonheur dans l'alchimie de ma vie.

Petit matin de redoux le bien nommé.



Et quand on parle de la lune...


 ...immense et orangée...





 ...magie d'un oeil bleu dont la clarté occulte la profondeur...





 Une (grosse) pincée de bonheur...


 

25 mars 2013

Sur la voie du cheval

Mais non, je ne vous oublie pas !

La vie me tient un peu éloignée de mon blog, mais je vais vous revenir bientôt. En attendant, un autre film qui me rejoint. C'est amusant comme tous les auteurs qui sont présentés font partie de mes lectures et de mes références... Sans perdre un esprit critique, mais en conservant un coeur ouvert et une âme disponible, voici une autre voie vers et avec les chevaux ou comment donnez une voix aux chevaux.

Je n'endosse pas nécessairement exactement tous les propos, mais ils sont tous fort proches de ce que je vois et ressens. Lorsqu'on a la chance de pouvoir vivre et observer un troupeau de chevaux aussi proches de l'homme que les nôtres, plein de choses nous semblent évidentes et nous sommes tout surpris de découvrir que ce monde est inconnu de la plupart des cavaliers. Il faut parfois «descendre» de ses grands chevaux pour les découvrir...

Bon visionnement !


27 février 2013

Le monde selon Tippi

Ceux qui ne croient pas en la magie ne la trouveront jamais...

J'ai eu la chance extraordinaire d'avoir des parents qui m'ont laissé vivre des expériences inoubliables avec les animaux et la nature. Expériences et liberté(s) qui m'ont forgée.

Je me demande souvent s'ils étaient inquiets lorsque je disparaissais pendant des heures avec mon cheval, sans indiquer où j'allais, sans selle, sans bride, sans casque protecteur, pieds nus, souvent en shorts... Je connaissais les bois et les champs sur des kilomètres à la ronde.

Aujourd'hui, je me rends compte de l'immensité du privilège et de leur amour. Aussi des inquiétudes que je devais causer et dont ils m'épargnaient le poids. En fait, mes parents étaient bien plus protecteurs et intransigeants lors de mes relations avec la société des hommes; ils faisaient probablement plus confiance à la Nature, qu'à la nature humaine... et ils avaient bien raison.

Mon emploi du temps ne me laissant guère de liberté pour mon blog et de mes photos, voici de quoi vous occuper pour une heure... Un vidéo qui me m'émeut et me rappelle ma propre enfance, à une autre échelle, démesurée.



31 août 2012

Le bonheur est souvent dans le pré !

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Afin de commémorer mon retour dans la blogosphère, je me permets de partager la réponse que je viens d'envoyer à l'une de nos ex-stagiaires, histoire de nous remettre dans le bain équin. Je le fais sans prétention aucune. Cette jeune femme, par ailleurs superbe cavalière, a eu la gentillesse de faire appel à mon point de vue. Ce billet n'est donc que ça : mon point de vue, l'approche que je favoriserais dans ce cas. Ce qui me fait m'apercevoir qu'il n'est vraiment pas facile de mettre par écrit les étapes d'une danse faite de ressenti, d'observation, d'action-réaction au gramme et à la seconde près... Les chevaux ne viennent pas avec un mode d'emploi et les humains n'ont plus. Ce qui fonctionne avec l'un peut s'avérer totalement inadéquat avec l'autre... Il y a des jours et des lunes où les étoiles s'alignent parfaitement et la danse s'exécute à la perfection. Et des jours de dépression et d'orages où rien ne semble fonctionner... Le mot d'ordre est patience. Patience, persévérance, observation, instinct, ressenti... et zénitude !

***

Bonjours Isabelle, (...) je tenais à te remercier pour tous tes conseils, ils m'ont bien aidée avec mon cheval, grâce a ta technique de travail en liberté j'ai réussi à le faire monter dans le grand méchant van qui le terrifiait!! et je voulais te demander si tu avais un conseil à me donner, car je rencontre une difficulté avec mon cheval, il ne se laisse plus du tout attraper au pré. Certaines personnes m'ont donné des conseils, mais je n'aime pas forcément leur manière de faire et vu que j'aime beaucoup ta technique, je voudrais savoir si tu avais un petit conseil?? Merci d'avance de ta réponse, plein de bisous à tout le monde aux ranch à bientôt!
B.

Bonjour !

Désolée, je ne sais pas faire court et, à la relecture, je me rends compte que ma réponse tient plus du roman que du petit truc technique...

Merci pour ces nouvelles et ces gentils mots. Voyons ce que je peux faire pour ton cheval et toi.

Il y a plusieurs approches possibles, mais la première chose à faire est de te mettre à la place de ton cheval et d'essayer de comprendre pourquoi est-ce qu'il ne veut plus se laisser attraper. Est-ce que c'est parce qu'il craint quelque chose ou simplement parce qu'il est mieux au pré avec ses copains qu'avec toi (surtout si c'est pour travailler) ? Est-ce que c'est tout le monde qui ne peut pas l'attraper ou bien une personne en particulier ? Est-ce que c'est seulement lorsque tu as une longe en main ou bien est-ce en tous temps ? Y réfléchir te permettra de choisir la meilleure approche.

Ensuite, il ne faut pas être pressé(e). Si tu te dis : «J'ai 20 minutes pour l'attraper» cela va te prendre la journée. Si tu te dis que tu as toute la journée devant toi, cela te prendra probablement moins de 20 minutes... Cette attitude mentale va se transférer à ton attitude physique. Les chevaux lisent le langage corporel avant toute chose. Il faut donc être conscient de l'image, l'énergie que nous projetons.

Je sais que je l'ai déjà dit, mais la lecture du livre COMMUNIQUER AVEC SON CHEVAL de Véronique de Saint-Vaulry est un excellent outil aussi.

Il faut que ton cheval ait envie de venir te rejoindre et de passer du temps avec toi. En échange, il faut que tu lui offres des moments de belle complicité et d'amitié, que cela ne soit pas uniquement lorsque tu veux le monter que tu ailles le voir... de bonnes séances de grattouilles sont toujours appréciées. Mais n'oublie pas d'établir des règles claires, notamment sur le respect de ta bulle et le fait qu'il est strictement défendu de te bousculer ou de te faire bouger (relation de dominance). C'est toi qui entre dans sa bulle, c'est toi qui décide de le grattouiller et c'est toi qui décide quand la séance est terminée.

Ensuite, dans les techniques possibles, il y a l'approche-retrait; celle qui est de rendre désagréable le comportement que nous ne souhaitons pas et agréable le comportement que nous voulons, ou bien celle qui consiste à établir une relation de confiance maître à élève, dans le respect de la nature et du mode de communication des chevaux. Cette dernière consiste à se poser comme leader, en personne de confiance, celle qui sait, et cela s'obtient en gérant les déplacements du cheval, sans jamais le mettre dans une situation où il se sentirait en danger.

Dans le troupeau, le cheval reconnaît la supériorité de la jument alpha. Il la laisse manger et boire avant lui, mais il sait aussi qu'elle a pour mission de mener son troupeau aux meilleurs herbages, aux meilleurs points d'eau, sur les chemins les plus sûrs. C'est donc un respect naturel et réconfortant. La matriarche s'assure que tout le monde suive les règles, avec consistance. Les règles ne changent pas au gré de son humeur, elles sont claires, donc le cheval les comprend et les suit de bon gré. Ces règles et habitudes sont sources de confort et de sécurité. En agissant comme le ferait la matriarche, notre cheval n'en sera que plus à l'aise et ravi de nous suivre.

Donc, rentre dans le pré, à portée de voix et de vue de ton cheval, mais sans avoir l'intention de l'attraper - du moins pas tout de suite ! - il faut qu'il soit calme et se sente à l'aise de te voir à cette distance. S'il ne l'est pas, prends du recul, trouve la limite de sa zone de confort. S'il fuit, attends qu'il s'arrête, puis approche un peu, arrête, approche un peu, arrête... jusqu'à ce que tu sois à une distance qui te permette de bien le voir et que tu puisses lui parler sans hausser le ton. Tu auras utilisé la technique de l'approche-retrait.

Commence par l'appeler par son nom. S'il lève la tête et te regarde, très bien, félicite-le. S'il t'ignore, augmente la pression de ta demande, tape dans tes mains, sur tes cuisses, saute en l'air... bref, n'importe quoi pour attirer son attention. Dès qu'il te regarde, arrête de gigoter et félicite-le. Demande-lui de garder son attention sur toi (dès qu'il pense à détourner les yeux, les oreilles, rappelle-le). Une fois que tu as bien son attention, deux alternatives s'offrent à toi : soit tu peux l'appeler pour qu'il vienne à toi (la carotte n'est pas interdite!), tu lui fais un câlin et tu t'en va; soit tu peux simplement faire demi-tour, l'ignorer et sortir de son pré. De cette façon, c'est toi qui le quitte et non pas lui qui t'ignore. Bref, tu prends le contrôle de la situation. Tu reviendras une autre fois, plus tard ou un autre jour, pour la suite de la leçon.

Si tu as décidé de l'appeler, il faut qu'il vienne. De nouveau, s'il détourne son attention de toi, arrange-toi pour qu'il revienne sur toi, en augmentant l'intensité de l'appel peu à peu si nécessaire. S'il te regarde, mais ne bouge pas, approche-toi de lui, d'un pas normal, zen mais décidé. Au moindre mouvement de recul, arrête-toi, fais un pas en arrière. Il faut que tu aies son attention et qu'il soit en zone de confort. Il doit aussi avoir toute ton attention. S'il se détourne et fuit (même au pas, s'il s'éloigne, il te fuit), chasse-le, demande-lui de bouger, dirige-le dans une direction puis une autre. Tout cela peut se faire au pas, l'important est que tu prennes le contrôle de son mouvement et non pas de l'effrayer. Rappelle-toi que chez les chevaux, celui qui fait bouger l'autre domine et gère...

Après l'avoir ainsi promené à distance, arrête-toi et appelle-le. S'il s'arrête et te regarde, parfait ! Félicite-le. Marche vers lui tranquillement, sans intention de le faire bouger. Vise son épaule. Sil te fuit, recommence à le faire bouger et à le diriger d'un côté, puis de l'autre. Ignore les autres chevaux qui peuvent être dans le pré, mets toute ton attention sur ton cheval et uniquement sur lui. Il va éventuellement se cacher derrière un copain, ignore le copain et continue la pression afin qu'il se déplace. Idéalement, l'empêcher de rejoindre ses copains en se mettant entre lui et eux est une excellente alternative.

Arrête-toi, laisse-le s'arrêter. Pousse un gros soupir, soit très calme, puis avance vers son épaule. S'il se laisse toucher, fais-lui de grosses grattouilles sur l'encolure, dis-lui qu'il est beau et gentil, repousse un gros soupir (il devrait en pousser un lui aussi, sinon attends qu'il soit complètement détendu), puis quitte-le.

S'il ne s'est pas laisser toucher, tu recommences tout le manège... Soit toujours en contrôle de son mouvement. N'hésite pas à le faire changer de direction souvent. L'important est de le faire bouger et de contrôler sa direction. Reste à distance sécuritaire, toujours.

Et oui, tout ça pour ça. C'est ce que tu te dis, mais c'est aussi ce qu'il va se dire. Pourquoi déployer tant d'énergie pour échapper à un moment somme toutes agréable ? Et, surtout, tu établies une relation de leadership. En ta présence (agréable), c'est toi qui gère et il faut qu'il vienne se mettre sous ta direction attentive et amicale, bien que non-négociable.

La première fois que tu vas pratiquer cet exercice, il se peut que tu y passes un peu de temps. Mais si tu es consistante dans tes demandes et ta façon de faire, tu verras que si, au moindre signe de fuite de sa part, tu lui demandes de bouger, il se retournera bien vite vers toi et t'attendra, rassuré sur ton leadership et ton amitié. Offre-lui des moments agréables. En longe, amène-le brouter des herbes bien dodues et délicieuses. Il sera bientôt ravi de te voir arriver avec le licol et la longe. Et si tu le montes, prends le temps de lui offrir un moment délicieusement agréable en ta compagnie, avant de le remettre au pré. Que le pré ne soit pas la délivrance après un travail ardu.

Que faire si ton cheval n'apprécie pas que tu le fasses bouger, qu'il te menace ou t'envoie un coup de cul de mécontentement ? : Il est tout à fait possible que ton cheval résiste et veuille te confronter, surtout s'il remet en question la place que tu occupes dans sa hiérarchie personnelle. Dans ce cas, ta réponse doit être immédiate et violente (en tout cas dans tes émotions). Il faut que tu le charges, les oreilles dans le crin et les dents en avant, en fouaillant de la queue !!! Ah oui, c'est vrai, tu n'as pas les attributs de la jument dominante... alors fais comme si! Mets toi très en colère et chasse le avec violence (reste à distance sécuritaire, mais si tu  as une longe en main, tu peux la lui lancer sur les fesses). Il faut que tu aies la volonté de le tuer ou, du moins, il faut qu'il t'en croit capable. Dès qu'il montre le moindre signe de «Oups, j'ai fait une bêtise...», arrête-toi, respire un bon coup, redeviens complètement calme et rassure-le : «Tu es un bon cheval, je t'aime et je t'assure de mon amitié, mais ce que tu viens de faire est totalement inadmissible et mortel !»

C'est très difficile à faire et totalement épuisant émotionnellement. Mais c'est indispensable. Un cheval, ça peut être 500 kg d'amour, de gentillesse et d'affection, mais c'est aussi 500 kg dont une bonne part de muscles, qui peut nous tuer d'un coup de pied ou d'un coup de dent. Jamais un cheval se permettrait une incivilité envers un cheval qu'il respecte. Il doit comprendre que la même règle s'applique envers toi (et tous les humains de préférence, même si certains ne font rien pour se faire aimer et respecter).

Bien des gens ont du mal à comprendre ce concept et beaucoup ont peur que le cheval ne les aime plus... L'exemple que je donne à chaque fois est celui d'un parent : le parent aime inconditionnellement ses enfants, mais il établit des règles et gronde- plus ou moins fort selon la gravité de la bêtise - si nécessaire. Est-ce que ses enfants l'en aime moins pour autant ? Certainement pas. Plus le cadre est clair, les règles établies et appliquées sans élasticité, plus il est confortable de s'ébattre à l'intérieur de ce cadre. On sait que l'on peut compter sur nos parents pour nous protéger et nous montrer le bon chemin, même s'il nous arrive de tester leur autorité. Le même principe s'applique pour les chevaux, qui se sentent en sécurité et confortables dans un cadre précis et dans la routine. Il ne faut pas confondre dominance et domination. Dans le premier, on parle d'autorité naturelle et de leadership, d'application de règles équitables et faciles à comprendre. Dans le deuxième cas, il s'agit purement de violence et d'égocentrisme.

Je suis certaine que cela va bien se passer et que tu vas vite retrouver la complicité et l'amitié avec ton cheval, sans avoir à faire trop d'efforts. Le respect et l'attention s'appliquent dans les deux sens, du cheval à l'humain et, c'est essentiel, de l'humain au cheval. L'un ne va pas sans l'autre.
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14 juillet 2012

Le Join-Up déboulonné (de son piédestal)

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J'ai reçu aujourd'hui le texte joint ci-dessous... qui confirme ce que je dis depuis des années  : le travail en rond de longe (round-pen) est très utile, mais encore faut-il savoir l'utiliser...
Monty Roberts est un excellent homme de cheval. Il les connaît et les côtoie depuis toujours, ses clinics sont stimulantes et fort instructives, mais l'expérience et l'intuition ne peuvent s'acheter dans un livre ou un dvd.
Les débutants sont toujours très impressionnés par les résultats spectaculaires des techniques de join-up et ils se lancent à l'aventure - exaltés par ce qu'ils ont vus en vidéo ou lu dans un bouquin - sans avoir appris à lire et comprendre le cheval afin de décoder rapidement le moindre signe de "fuite" (qui commence entre les deux oreilles par l'idée de fuite) et de ne pas mettre de pression inutile. Le but n'est pas de faire fuir le cheval, mais de lui demander de se déplacer et de prendre le contrôle de son mouvement, même à distance. Chaque cheval est différent, certains bougent au regard, d'autres ont besoin de plus "d'explications". Les seules chevaux qui viennent avec un mode d'emploi applicable à tous sont les chevaux-vapeurs !
:o)

Bonne journée !

Isabelle

Remote control horsing.

Cath Henshall has been researching the use of remote control cars when training horses.

SCIENTISTS have challenged the theory behind a popular technique which has been used to train thousands of horses around the world, including those of the Queen.

The Join Up technique, developed by the famed American trainer Monty Roberts, author of The Man Who Listens to Horses, is said to rely on a special non- verbal horse language to alter the animals' behaviour.

But a study led by the equine scientist Cath Henshall, in which people were replaced by remote control cars, suggests the Join Up method works by scaring the animals into submission.

The Join Up technique starts with a trainer chasing an untrained horse around a round pen. As the trainer reduces the intensity of the chasing, the horse approaches and the trainer pats the horse and walks away.

Ms Henshall, who is completing a master's degree in animal science from the University of Sydney, said the approach is considered humane because no physical pressure is applied to the animal and the horse chooses its trainer.

"Two main features of the method are that it depends on the human trainer being able to communicate with the horse using 'horse' body language, and that it is a humane form of training. Our study casts doubt on both those claims," she said.

But Mr Roberts dismissed the findings of the study as an ''absolute joke'', saying the research was an attempt to discredit him.

Ms Henshall and her collaborators used remote control cars to chase 23 horses around a pen.

''The purpose was to see whether we could use a non-human stimulus to get the same kinds of responses that a human can,'' Ms Henshall said.

They found the remote control car could elicit a very similar response in the horse - not running away from the car, and eventually approaching the toy - as Mr Roberts's method.

The results confirmed that the Join Up technique worked because removing something the creature found aversive was rewarding, a behaviour principle known as negative reinforcement, she said.

''The animal doesn't like being chased, it doesn't like being frightened so it learns very quickly how to stop being chased by coming towards the thing that frightens it,'' Ms Henshall said. She will present her findings at the International Society for Equitation Science conference in Edinburgh next week.

Ms Henshall questioned how humane it was to deliberately scare a horse.

Mr Roberts said his Join Up method used both positive and negative reinforcement, and negative reinforcement could be a ''good thing''.

''How do you get a horse to move off your leg? You lay your leg against the horse with pressure and then when the horse steps away you remove the pressure - that's negative reinforcement,'' said Mr Roberts, who advocates non-violence and does not use implements such as whips to control his horses.

He also rejected the study's notion that his methods were inhumane. ''Everybody that ever works with a horse stresses a horse. You will stress a horse when you bring him out of a m eadow,'' said Mr Roberts, who will visit Australia next month.

They have to go through a certain amount of stress in order to accept they are going to live with humans, he said.

Read more: http://www.smh.com.au/environment/animals/science-takes-on-the-man-who-listens-to-horses-20120713-2219x.html#ixzz20bBDhZeL


14 mars 2012

Croissance du jeune cheval

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Pour en finir avec les mythes qui prétendent que telle ou telle race croît plus vite qu'une autre et qu'il est normal de monter un cheval de deux ans...

Texte qui n'est pas de mon cru, mais que je tiens à partager.

Article sur la croissance du jeune cheval inspiré des publications du Dr Deb Bennett (http://www.equinestudies.org/) et probablement traduit par Natacha Fasujevic (publié sur Équibonheur par Chris de Brouwer).

Document d'origine :
http://www.equinestudies.org/knowledge_base_intro/knowledge_base_intro_choicepage.html et cliquer sur RANGER PIECE dans la colonne de gauche, un document en forat PDF se téléchargera.


"Tous les Chevaux, de toutes les races, se développent à la même vitesse du point de vue du squelette.

J’aimerais débattre du concept de la maturité du squelette. Si un cheval de 2 ans et demi n’a pas atteint la maturité, ce n’est pas parce qu’il appartient à une race tardive ou un individu qui se développe lentement. Cela n’existe pas d’un point de vue du squelette : Aucun cheval sur la terre, de n’importe quelle race, à n’importe quelle époque n’a jamais atteint sa maturité avant l’âge de six ans (plus ou moins 6 mois).

Donc, par exemple, le Quarter Horse n’est pas une race précoce, pas plus que l’arabe n’est une race tardive. Leurs squelettes se développent de la même manière. Cette information peut paraître choquante pour beaucoup de gens qui pensent que débourrer leur cheval sous la selle à deux ans est ce qu’ils doivent faire à cause de sa race ou de son apparente maturité. Cela demande également une clarification quant à ce que j’appelle maturité.

Quand est-ce que le squelette du cheval atteint sa maturité?
A peu près tout le monde a entendu parler du cartilage de croissance, et généralement quand je leur demande, beaucoup me répondent que les cartilages de croissance se situent quelque part dans le genou du cheval (en fait ceux que ces gens connaissent sont situés en dessous du radius-ulna juste au dessus du genou). Ce que les gens ne réalisent pas c’est qu’il y a des cartilages de croissance de chaque côté de chaque os derrière le crâne et dans le cas de certains os, (comme le bassin qui a beaucoup ‘d’angles’) il y a de multiples cartilages de croissance.

Est-ce que cela veut dire que vous devez attendre que tous ces cartilages de croissance se soient ossifiés avant de monter votre jeune cheval ? Non, mais plus vous attendez, le moins de risques vous prenez. Les propriétaires et professionnels doivent réaliser qu’il existe un « agenda » d’ossification défini et facile à retenir. – et ensuite prendre leur décision quand monter leur cheval sur base de cette connaissance plutôt que sur base de l’apparence extérieure du cheval. Parce qu’il y a des races, le Quarter Horse entres autres, qui ont été conçus de telle manière qu’ils paraissent ‘matures’ bien avant qu’ils ne soient en réalité. Cela défavorise ces chevaux soit par l’ignorance du processus d’ossification ou parce que les gens préfèrent suivre leur propre agenda (en vue de la compétition par exemple) que de s’inquiéter du bien-être du cheval.

Si vous faites partie des personnes pour qui débourrer veut dire monter, alors vous êtes mieux de ne pas débourrer votre cheval avant quatre ans. Selon la méthode traditionnelle, cela donnerait ceci : introduisez toutes sortes d’équipements et de situations quand il a deux ans, montez et descendez de son dos quand il en a trois et commencez à vous mettre en selle et à lui apprendre la direction à quatre ans, apprenez-lui son job quel qu’il soit à 5 ans pour qu’il soit ‘mis’ à six ans.

Agenda de la conversion des cartilages de croissance en os (ossification)
Le processus de conversion des cartilages de croissance en os se fait de bas en haut de l’animal. En d’autres mots, plus on descend vers les sabots, plus tôt la fusion des cartilages aura lieu et plus on se rapproche du dos de l’animal, plus cette fusion se fait tard. Le premier cartilage à s’ossifier, à la naissance, est la troisième phalange (os du pied). Dans l’ordre croissant viennent ensuite :
• Deuxième phalange – haut et bas – entre la naissance et 6 mois.
• Première phalange – haut et bas – entre 6 mois et 1 ans.
• Canon – haut et bas – entre 8 mois et 1.5 ans.
• Petits os du “genou” –entre 1.5 an et 2.5 ans.
• Bas du radius-ulna –entre 2 ans et 2.5 ans.
• Portion “porteuse” du glenoïde en haut du radius entre 2.5 ans et 3 ans.
• Humérus – haut et bas – entre 3ans et 3.5 ans.
• Omoplate – portion porteuse (bas) – entre 3.5 ans et 4 ans
• Postérieurs – bas identique aux antérieurs ci-dessus.
• Jarret – cette articulation est « tardive » vu sa place assez « basse ». Les cartilages de croissance entre le tibia et le tarse ne fusionnent (s’ossifient) pas avant que le cheval n’ait quatre ans (raison pour laquelle les jarrets sont connus comme étant un « point faible » et est même documenté dans la littérature du 18ème siècle)
• Tibia – haut et bas, entre 3 ans et 3.5 ans
• Fémur – haut et bas, entre 3 ans et 3.5 ans
• Encolure – entre 2.5 ans et 3 ans
• Bassin – les cartilages de croissance des pointes de la hanche, dessus de la croupe et pointe de la fesse (tuber ischii) – entre 3 et 4 ans

Et quelle partie du squelette est la dernière à s’ossifier pensez-vous ? La colonne vertébrale bien sur. Un cheval a normalement 32 vertèbres entre l’arrière de son crâne et la naissance de la queue, et il y a plusieurs cartilages de croissance sur chacune d’entre elles. Les vertèbres ne terminent pas leur ossification avant que le cheval ait atteint au moins 5 ans et demi (et ceci concerne un petit cheval massif, plus le cou du cheval est long, plus tard les fusions se produiront… et pour un mâle, vous ajoutez systématiquement six mois. Donc pour un cheval d’1m70 de type demi-sang, cette maturité peut n'être complète qu’à 8 ans.)

Les dernières vertèbres à fusionner complètement sont celles à la base de l’encolure (raison pour laquelle les chevaux ayant un cou plus long peuvent atteindre leur maturité après 6 ans – c’est la base qui grandit encore). Donc vous devez être prudents – très prudents – de ne jamais forcer l’encolure d’une jeune cheval (par exemple lui apprendre l’attache en le laissant se débattre)."


21 février 2011

Perspectives

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Malgré un certain isolement - volontaire - des médias, je ne puis ignorer les bouleversements qui agitent notre Monde, particulièrement sur le continent africain et au Moyen-Orient.

Quand l'occasion se présente, j'écoute avec attention les nouvelles, les analyses et les points de vue... en me disant qu'ils ne sont que ça : des points de vue, des événements observés par la lorgnette de celui qui commente. Je me méfie des opinions arrêtées et de ceux qui proclament : «Écoutez-moi, Moi je sais !». Qui sait quoi ? Chacun ne connaît que ce qu'il voit et les déductions qu'il en tire. Extrapolations, tergiversations, hésitations, affirmations... Analyses savantes ou opinion de l'homme de la rue, même le marionnettiste ne contrôle pas tout, il tire une ficelle espérant qu'un bras se lèvera, mais elles sont si nombreuses, ces ficelles, qu'elles s'entremêlent et faussent les ordres, bouleversant le scénario de l'Histoire, pourtant élaboré si minutieusement par quelques humains présomptueux...

Et, en soupirant et refusant de me laisser atteindre par la contagion, j'éteins la radio et ferme les pages web. Je préfère m'intéresser à mon monde, celui qui m'entoure, celui que je connais mieux. celui que je peux aider. Un monde que je présente, rappelez-vous, depuis mon bout de lorgnette, à travers l'objectif de mon appareil.

Autres points de vue, différentes perspectives et, pourtant, mêmes sujets !



 Les traces de Frimoos dans la neige : les voyez-vous en creux ou en reliefs ?
Observez-les un moment et vous verrez éventuellement la perspective changer !





 Onni... l'auriez-vous reconnue ?





 Perspective étonnante d'un bisou sur le nez...





Les obstacles semblent plus ou moins difficiles à franchir, selon d'où on les regarde...





 Le sourire en coin d'Akilédou...




 Échange de souffles, la manière qu'on les chevaux de se dire bonjour...




 Chevaux géants ? Non, poulains curieux venus voir ce que leur humaine faisait assise par-terre au milieu de leur parc... Elle s'offrait justement une autre perspective de son monde. Un moment d'intimité, un sentiment de plénitude. Loin des rumeurs du monde des Hommes.

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17 février 2011

Réflexion

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Réfléchir...





Réfléchir aussi...





Miroir...





Miroir sans tain qui occulte la fenêtre sur l'âme...





Réfléchissons...





Mais pas trop !



Bonne journée !

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18 octobre 2010

Vestige de pluie

Après le déluge tonitruant de vendredi, voici les vestiges des cataractes...


Minuscules planètes Goutte flottant dans un univers de fibre végétale et de chlorophylle...

Un système solaire modèle réduit : au loin, l'étoile Goutte, puis les planètes Goutte-Vénus, Goutte-Mercure, au premier plan Goutte-Terre avec sa Gouttelette-Lune, enfin la Goutte-Mars complètement à gauche.





Infime boule de cristal liquide, à défaut de prévoir un avenir incertain, il paraît qu'elle transporte la mémoire de notre monde...

Impressionnant comme une gouttelette d'eau de pluie peut porter à la réflexion, un lundi d'octobre à 4h du matin !

Bonne semaine !

25 janvier 2010

Blues de l'hiver ?

Lever de soleil dans le brouillard givrant...

Depuis jeudi matin que je voulais faire une entrée de blog sur la grisaille qui nous assaille et les blues de l'hiver. Ironie du sort, alors que je sortais avec mon appareil photo, bien déterminée à illustrer tout ce gris démoralisant, les dieux nous ont envoyé d'abord un brouillard givrant du plus bel effet, puis un soleil radieux qui nous a comblé durant trois jours ! Ce matin, le gris est de retour, avec de la pluie !

* * *

Tôt mercredi matin, la gentille météorologue de la radio nous confirmait que mes récriminations contre la grisaille insupportable de ce mois de janvier n'étais pas le fruit de mon imagination débordante : nous avions eu 80% d'heures d'ensoleillement en-moins que la moyenne habituelle...

Un peu plus tard dans l'après-midi, mon pharmacien préféré, Jean-Yves Dionne (qui ne pratique plus en officine, mais tient un blog qui offre les articles les plus intelligents, les plus objectifs et les plus agréables à lire du monde, ce point de vue n'engageant que moi, évidemment), publiait un article sur le trouble affectif saisonnier qui faisait suite à sa chronique hebdomadaire à l'antenne de Radio-Canada (L'après-midi porte conseil, animé par Dominique Poirier).

Les blues de l'hiver... je crois que c'est le sujet de toutes les conversations qui nous permettent d'éviter de ressasser les idioties de nos gouvernements et de prendre une bienvenue récréation émotive concernant les dévastations du pays haïtien...

Le trouble affectif saisonnier m'affecte peu, habituellement, car j'ai la chance de vivre dans une maison très fenestrée (je n'ai jamais calculé, mais je pense qu'il y a plus de fenêtres que de murs !) et de passer de longues heures à l'extérieur, tous les jours, en excellente compagnie. Par contre, mon p'tit mari y est très sensible, nous pouvons le constater chaque hiver. Je dois aussi admettre que, cette année, je me sens heurtée de plein fouet par ces fichus blues hivernaux (mais je lutte et la victoire appartient à ceux qui se lèvent tôt, donc je devrais sortir vainqueure !)

Je me suis donc demandé si les animaux, surtout les chevaux, étaient sensibles au blues de l'hiver... La réponse est : je n'en sais rien et je n'ai pas fait de recherches bibliographiques sur le sujet. Par contre, que cela soit causé par la nécessité d'emmagasiner des calories en mangeant comme des goinfres et en faisant de longues siestes, l'hiver apporte un autre rythme dans la dynamique du troupeau. Il y aussi plus de moments de «folies» et de jeux; d'extravagantes galopades et parties de chat-perché («tag»).

Mais en y pensant bien, les chevaux sont très sensibles au changement de la durée d'ensoleillement : en ce moment, nous gagnons chaque jour quelques minutes de luminosité et, ça y est, ces messieurs se font allumer par ces dames (avec une seule gestation en cours dans le troupeau, toute la gente féminine est disponible, allumeuse, en mal de maternité !), plusieurs commencent à muer (quelqu'un pourrait-il leur expliquer que le mois de janvier n'est pas encore terminer et que les jours les plus froids sont encore à venir ?!?!)



«Salut les filles ! Comment aimez-vous le givre dans ma crinière ?»




«Ô Nymph, ma Nymph, laisse-moi le bonheur d'un chaste bisou sur la joue !»



D'autant que le brouillard givrant donne des allures de Noël à tous les chevaux, surtout ceux dont les robes sont les plus foncées, comme celle de la belle Adana...


«On parle de moi ? J'ai un petit côté givré qui plaît beaucoup !»






Même les crins accrochés dans la barrière ont un petit aspect féérique...






... plus encore en gros plan !







... et que dire de l'oeil de la donzelle, maquillé par le givre, ce n'est qu'une version féminine de celui de son père
(voir en haut de page, la photo de titre !)






Plus le brouillard se lève, plus le décor nous enchante...






Enfin le retour du soleil !






La belle Chazaam fait concurrence à son papa Chimo. Sa robe est «givrée» à l'année longue,
mais il faut avouer qu'une touche de cristaux ne fait que relever son charme naturel !




Il ne me reste plus qu'à finir avec une photo montrant le vrai bleu de l'hiver en attendant que les blues passent...


Instant câlin durant la sieste. Couché, Babuul qui vient de relever
la tête de son oreiller de crottins tout chaud et tout moelleux !



Photos prises au Domaine du Ranch Namaspamoos
le vendredi 22 janvier 2010
avec la généreuse collaboration de la nature
et des héros poilus de l'histoire !