Voici une image récente, datant de juillet. Nos «Rillettes» qui ont bien changé depuis que je les présentais, début mai, sur ce blog !
De six, elles sont passées à trois. Nous avions deux mâles et quatre femelles. Deux femelles ont été emportées, la semaine dernière, probablement par un grand-duc (il y a là un jeu de mots à faire : un grand-duc qui se laisse tenter par des "ducks" bien tendres ?)
Et le plus gros des deux mâles, qui était aussi le plus bête, poursuit le cercle de la vie en nous permettant un bon repas... (âmes sensibles sécher vos larmes ! Ce canard aura vécu une vie bien plus heureuse et moins stressante que la plupart de ses congénères, et il n'aura pas vu sa fin venir...)
Pour en terminer avec la sieste et la volaille, je vous invite à écouter lune chanson qui m'émeut toujours : le texte de Jean Richepin, mis en musique par Georges Brassens, Les oiseaux de passage : http://www.youtube.com/watch?v=wRdXZRZ5lkE
- Ô vie heureuse des bourgeois
Qu'avril bourgeonne
Ou que décembre gèle,
Ils sont fiers et contents
Ce pigeon est aimé,
Trois jours par sa pigeonne
Ça lui suffit il sait
Que l'amour n'a qu'un temps
Ce dindon a toujours
Béni sa destinée
Et quand vient le moment
De mourir il faut voir
Cette jeune oie en pleurs
C'est la que je suis née
Je meurs pres de ma mère
Et je fais mon devoir
Elle a fait son devoir
C'est a dire que onques
Elle n'eut de souhait
Impossible elle n'eut
Aucun rêve de lune
Aucun désir de jonque
L'emportant sans rameurs
Sur un fleuve inconnu
Et tous sont ainsi faits
Vivre la même vie
Toujours pour ces gens là
Cela n'est point hideux
Ce canard n'a qu'un bec
Et n'eut jamais envie
Ou de n'en plus avoir
Ou bien d'en avoir deux
Ils n'ont aucun besoin
De baiser sur les lèvres
Et loin des songes vains
Loin des soucis cuisants
Possèdent pour tout coeur
Un viscère sans fièvre
Un coucou régulier
Et garanti dix ans
Ô les gens bien heureux
Tout à coup dans l'espace
Si haut qu'ils semblent aller
Lentement en grand vol
En forme de triangle
Arrivent planent, et passent
Où vont ils? ... qui sont-ils ?
Comme ils sont loin du sol
Regardez les passer, eux
Ce sont les sauvages
Ils vont où leur désir
Le veut par dessus monts
Et bois, et mers, et vents
Et loin des esclavages
L'air qu'ils boivent
Ferait éclater vos poumons
Regardez les avant
D'atteindre sa chimère
Plus d'un l'aile rompue
Et du sang plein les yeux
Mourra. Ces pauvres gens
Ont aussi femme et mère
Et savent les aimer
Aussi bien que vous, mieux
Pour choyer cette femme
Et nourrir cette mère
Ils pouvaient devenir
Volailles comme vous
Mais ils sont avant tout
Des fils de la Chimère
Des assoiffés d'azur
Des poètes des fous
Regardez les vieux coqs
Jeune Oie édifiante
Rien de vous ne pourra
monter aussi haut qu'eux
(2x)
Et le peu qui viendra
d'eux à vous
C'est leur fiente
Les bourgeois sont troublés
De voir passer les gueux
Un très joli texte dont Brassens n'a retenu que 10 des 27 couplets originaux. C'est une réussite, mais vous pouvez aussi lire le texte complet sur :
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/jean_richepin/les_oiseaux_de_passage.htmlPetit clin d'oeil de fin, une photo qui a pas mal voyagée sur internet et que je soupçonne être un photomontage, mais elle clos joliment ma série sur la sieste !
Bonne sieste !
Un "tas" de "rillettes" ! Aussi bonne que les rillettes du Mans ? ;o)
RépondreSupprimerCe qu'ils ont l'air heureux et paisible.Je baille juste les regarder.bonne nuit.
RépondreSupprimerCamille