L'une des dernières photos que j'ai prises d'Eïtou. Un Eïtou qui se rit du ciel, sourit aux anges, hume le soleil... |
Voilà.
Quatorze jours que le grand petit Eïtou est parti galoper au pays des poulains qui ne grandiront jamais.
Quatorze jours; c'était hier et c'était il y a longtemps, tant de choses depuis, mais pas plus de réponses.
Et je vous dois une explication.
Qu'est-il arrivé ? Un accident bête de poulain heureux.
Ceux qui ont rencontré Eïtou ont pu constater son amour des galopades effrénées, des bonds joyeux et des taquineries. C'est lors d'une de ces galopades qu'il est entré en collision avec un autre cheval. Bien sonné, il est tombé. Accourue à ses côtés, je n'ai pu constater aucune fracture ou blessure apparente. Après quelques minutes de repos, il s'est relevé, péniblement, pour rejoindre sa maman et téter. Manifestement ébranlé, il s'est recouché pour faire une longue sieste. Je suis restée à ses côtés, à veiller à ce qui ne se fasse pas déranger. À son réveil, il s'est relevé, encore plus péniblement. Je l'ai donc rentré avec sa maman, histoire de pouvoir le surveiller de près et qu'il soit en sécurité et libre de s'allonger à sa guise, le tout en concertation avec les vétérinaires. Comme son état empirait sans pouvoir dire d'où cela venait, nous l'avons transporté au CHUV de St-Hyacinthe où tous les tests possibles et imaginables ont été faits. Radios, échographies, scan... rien. L'atteinte était manifestement neurologique, avec beaucoup de douleur et une progression de la queue vers l'avant. Pas de fracture manifeste, éventuellement un hématome au niveau de la colonne vertébrale, mais rien de concluant.
Son état de douleur a empiré, malgré le support médicamenteux et tous les soins de confort, il a perdu la bataille.
Tout au long de son combat, il a eu sa maman a ses côtés et une équipe d'humains formidables et dévoués que je ne peux que remercier. Par son calme, sa patience et sa confiance, maman Lady a épaté tout le personnel du CHUV. Et la gentillesse d'Eïtou, sa collaboration, son courage ont conquis tous les coeurs. Au départ, il y avait autant de refoulement de larmes dans les yeux de son équipe de soignants que dans les miens...
Lady a eu l'occasion de dire adieu à son magnifique bébé et elle ne le cherche pas. Cependant, je la surprends souvent à contempler les galopades de Chaïli et je ne peux m'empêcher d'aller lui faire un câlin. Entre coeurs de mamans tristes, on se comprend.
Carpe diem
AHHHH! Je suis tout émue à la lecture de ce triste récit. Merci pour les explications.
RépondreSupprimerJe sympathise avec toi, André et maman Lady. Vous semblez avoir été très bien appuyés par le CHUV.
Louise
Encore quelques larmes à la lecture de ce beau texte.Difficile d'oublier ce beau bébé...
RépondreSupprimermamili
Le beau bébé galope maintenant sans clôture dans toutes les directions avec les étoiles. Camille
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