20 décembre 2012

En vacances !

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Ce blog prend des vacances et sera de retour le 21 janvier !

En attendant, tous les Namaspamoosiens vous souhaitent de merveilleuses Fêtes de fin d'année et on se retrouve en 2013 !

Je vous laisse sur cette image toute récente d'Adelita et ses amis, dans sa retraite dorée...


14 décembre 2012

Prince Noir - Prince Blanc


Voici une petite dose de Passion pour ceux qui trouvent que je parle un peu trop d'Hélios... et, non, je ne suis pas volage, mon cœur est tout simplement assez grand pour les héberger tous...




Et ils ne sont pas comparables. Ils n'ont ni le même physique ni la même personnalité. Je les aime différemment. Ma relation avec Passion est... passionnée ! Alors que ma tendresse pour Hélios est plus zen. Hélios m'a séduit au fil du temps, alors que j'aimais Passion avant même sa naissance.

Ce qui fait mon bonheur, c'est la relation entre les deux. L'eau et le feu qui se marient. Je ne me lasse pas de les observer.


Tellement différents !

... et tellement semblables : la même douceur dans le regard, la même assurance, le même plaisir à se donner en spectacle...



Hélios est encore en construction. Il sort doucement de l'adolescence, découvre son pouvoir de séduction, réalise qu'il peut concurrencer Chimo auprès de ces dames... Nous sommes obligés de lui consacrer un peu plus de temps afin de l'encadrer et lui indiquer la bonne voie.

Et Passion comprend.

11 décembre 2012

Le dieu et son maître

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En ce même jour de première neige, André travaille dans le parc d'Hélios.
Curieux et joueur, Hélios suit André pas-à-pas, le nez inquisiteur...


Tellement inquisiteur, qu'André est obligé de lui demander de reculer...


 Ce qui ne plaît pas à Hélios : pour un cheval, bouger ses pieds à la demande de l'autre signifie céder à son autorité... ce que Hélios, encore tout échaudé de sa confrontation avec Passion, n'est pas certain d'accepter. Son jeune sang d'étalon frondeur se réveille. C'est l'un de ces moments-clés de l'éducation et André doit absolument gagner ce round. Il demande donc à Hélios de reculer, d'abord simplement en faisant un pas en avant et en dégageant une énergie d'intensité normale.



 Hélios n'est pas impressionné et se permet même un pas en avant, ce à quoi André riposte en allant crescendo dans ses signaux et l'énergie dégagée...




 Mécontent, Hélios s'arrête et hésite, le corps tendu, pas encore prêt à céder... Immédiatement, André augmente la pression de sa demande...




Finalement, Hélios cède et déplace ses pieds loin d'André. Le roi soleil se plie à l'autorité du maître...Et André relâche immédiatement la pression, restant calme et tranquille pour un moment. Il peut ensuite aller faire une caresse à Hélios, puis retourner à ses activités. Hélios le suivra encore, mais plus respectueusement. Lui laissant l'espace de bouger et se plaçant par lui-même hors de la trajectoire d'André.

Langages subtile et passionnant des chevaux...


5 décembre 2012

Retrouvailles

Cela faisait un certain temps qu'Hélios et Passion n'avaient pas été ensemble dans le même parc. Ils se sont toujours bien entendus, mais, pour des raisons de logistique, il avait été difficile de leur permettre de se retrouver, même s'ils se côtoient quotidiennement au travers de la clôture.

Hélios a beaucoup muri ces derniers mois. Il a réalisé qu'il était un étalon séduisant dont le charme adolescent ne laisse pas ces dames insensibles. À dire vrai, les juments le trouvent très mignon et se conduisent en parfaites dévergondées, lui faisant des avances éhontées, frétillant du popotin, regard énamourés et balancements de hanches affriolants, ce qui contrarie Chimo qui voit maintenant en Hélios un rival à mettre au pas.

Le jour de la première neige, nous avons décidé de permettre à Hélios et Passion de se retrouver...

Salutations à la manière des étalons : reniflement des aisselles...



 .. puis du grasset. En donnant quelques coups de nez sous le ventre, devant le grasset de Passion, Hélios affirme sa volonté de dominance...




Ce que Passion n'accepte manifestement pas : coup de hanche et menace de coup de pied...




 puis carrément menace de coup de cul ! Hélios évite, mais ne s'avoue pas encore battu.




 Hélios rétorque par une petite levade et manifestation d'impatience avec les antérieurs...




 Retour à la case départ : on se renifle les flancs tout en donnant des coups de nez...



 Temps de réflexion : mmmm, on se chicane ou on est copain ?




 On se renifle les naseaux, partage du souffle et des phéromones...




 Cela m'amuse toujours beaucoup cette compétition d'égos, entre étalons (même si Passion est maintenant castré, il n'a pas oublié les coutumes...) C'est à qui se renifle le plus fort et le plus longtemps, qui aura le dernier mot...




 Hélios semble dire : «ok, là c'est bon ? Si tu continues, je te croque un bout de naseau !»




 Encore un temps de réflexion...





 Hélios : «Puisqu'on s'est mis d'accord, on est potes et on s'en va s'amuser !»



 Passion : «D'accord, mais je passe devant !»

Ils ont finalement passé la journée ensemble, comme si de rien n'était, chacun (re)connaissant sa place.

3 décembre 2012

Le temps des au revoir


C'est une histoire d'amour. Et comme toutes les histoires d'amour, les émotions sont exacerbées. Il y a des larmes. Des larmes de joie, des larmes de bonheur, des larmes de tristesse, des larmes d'au revoir.

Cela commence par une rencontre, un coup de foudre ou une séduction subtile. La relation s'établit, on décide de vivre ensemble. On craque pour la douceur d'un regard, le sourire que provoque un frisou, l'arrogance d'une crinière, un port de reine... On apprend à se connaître, à vivre ensemble. L'intimité est telle que l'on se comprend d'un regard. Complicité absolue.

L'amour d'une éleveuse pour ses chevaux; mais qui possède qui ?

Balance entre le cœur et la raison. Choix raisonné de reproducteurs, abandon au coup de foudre et à l'instinct.

Mariages parfois d'amour parfois de raison, poulains qui nous renversent par leur douceur et leur beauté. Ça frise la passion !

Et le temps passe, les pages du calendriers tournent à une vitesse affolante. Bientôt il faudra en accrocher un nouveau sur le mur tout en se disant : déjà ! Et la belle, encore toute jeunette dans notre esprit, se déplace plus doucement, ses articulations sont moins souples, ses galops fous moins fréquents et ses enfants sont eux-mêmes des adultes matures et expérimentés. Faut-il penser à la retraite ?

Adelita aura fait le bonheur de tellement d'humains. Maman stricte et tendre, alliant douceur et fermeté, elle aura élevé et éduqué poulains et humains avec la même rigueur, les baignant dans un océan d'amour, tout en les encadrant avec constance : une poigne de fer dans un cœur de velours... Autistes, handicapés physiques, adultes en perte de confiance, neveu de 3 ans ou grand-mère, Adelita les aura promenés, rassurés, fait sourire. Elle nous a fait rire aux éclats, pleurer d'émotion à la naissance de ses pouliches toutes en jambes et en humour. Elle a accueilli bien des confidences et des larmes versées au creux de son encolure. Impassible tant en balade qu'en manège, elle a accepté les incohérences de ses cavaliers en poussant parfois de longs soupirs. Têtue avec les arrogants, toute douce avec les humbles. Belle Adelita.

Jeudi dernier, nous avons emmené Adelita dans son nouveau chez-soi. Retraite bien méritée, dans un cadre qui devrait bien lui convenir, où elle sera traitée comme une reine et recevra toutes les caresses et les câlins qui lui sont dus, tout en enseignant le langage des chevaux à de nouveaux humains, enseignement exclusif réservé qu'à ces deux-là. Choix raisonnable, décision raisonnée... mais ô combien déchirant ! Cette fois-là, ce sont mes larmes qu'elle a accueillies, avec attention et quelques points d'interrogation au fond des yeux, mais toujours avec son regard si doux.

J'ai passé les trois premiers jours avec elle, dans son nouveau foyer. Le premier jour, elle m’emmenait à la porte de l'enclos, cherchant la remorque qui la ramènerait à la maison et moi, le cœur à l'envers, de lui expliquer que, non, c'est ici qu'elle devra vivre, mais que, promis juré, si elle ne s'y fait pas et qu'elle n'est pas heureuse, je reviens la chercher. Le lendemain l'a trouvé plus tranquille, gérant les trois jeunots avec sa rigueur habituelle. Il faut dire qu'elle est en pays de connaissance : Pimbina a fait le voyage avec elle et Baabul et Camino, les enfants de ses meilleures amies, des petits qu'elle a vu grandir, étaient là pour les accueillir. Samedi, en la quittant, Adelita était paisible et semblait avoir adopté l'endroit. Elle a réalisé qu'elle avait de bons humains, qui savaient la gratter et la caresser, répondre à ses besoins et l'aimer absolument.

Ma raison s'y fait, mais mon coeur soupire...


 Cette photo a dix ans déjà !



Ne pas se fier aux apparences ! Même à 15 ans, la belle savait faire preuve d'exubérance !






Pour lire et relire les billets que j'ai consacré à la belle :
http://ca-frise-la-passion.blogspot.ca/search/label/adelita

21 novembre 2012

Le calendrier «Namaspamoos» est de retour !

LE CALENDRIER «NAMASPAMOOS» EST DE RETOUR et c'est le moment de réserver le vôtre !

Édition limitée, comme chaque année. Premier arrivé, premier servi (bien que je puisse en rajouter à la commande, d'ici jeudi, si nécessaire). Toujours au même prix: 25$ + 2$ de frais de poste pour le Canada. Pour mes amis européens, je devrais pouvoir vous les faire envoyer directement de France après les Fêtes, sinon les frais postaux sont de 7$ si vous le voulez plus vite. Évidement, si vous venez le chercher, il n'y a pas de frais de poste :)

 
Cette année, pas de thème en particulier, car je ne savais que choisir... alors simplement de belles photos de nos chevaux, la plupart du temps en pleine action ! (comme, par exemple, Chazaam ci-dessous...)




Ou bien la belle Chumani... (d'ailleurs, je crois que mon prochain thème sera Frimoos et les chevaux !)



Pour réserver : m'envoyer un courriel ou laisser un message ci-dessous ou par FB... Si vous me laissez un message ici, arrangez-vous pour que je sache qui vous êtes et comment vous joindre ! ;o)

P.-S. J'ai des tonnes de photos et des idées de billets pour ce blog. Un horaire de fou ne m'a pas laissé le loisir de les publier, mais je vais m'y remettre ! Merci pour votre patience et votre solidarité !

Isabelle

16 octobre 2012

11 octobre 2012

Rhysse cannelle



 Joli et élégant insecte chez lequel on reconnaît un air de famille avec les guêpes...

Courriel reçu en réponse au mien qui demandait quelle pouvait bien être cette impressionnante bestiole que j'ai photographiée à la fin de l'été :

Bonjour,

Pour répondre à votre questionnement, ces insectes sont de la famille des Ichneumonidae, du genre megarhyssa.  Cependant, je ne peux certifier de quelle espèce il s'agit, mais il s'agit très probablement du  Rhysse cannelle (Megarhyssa macrurus).  La détermination à l'espèce est très difficile (parfois même téméraire!) à partir de photos et quelques (quatre) espèces se ressemblent drôlement...

Ces insectes appartiennent à l'ordre des hyménoptères (guêpes, abeilles, bourdons, fourmis et plusieurs autres) et sont solitaires.  Les femelles sont nombreuses là où leurs proies le sont.  Ces insectes pondent des oeufs sur des larves de siricidae (d'autres hyménoptères...) qui se développent dans le bois.  

Une fois l'oeuf éclos, leurs larves vont se nourrir de celles des siricidae: elles sont donc très utiles dans le contrôle des populations des insectes térébrants (perçant le bois).

Espérant le tout à votre satisfaction,

Mario Bonneau
Préposé aux renseignements entomologiques
Collections entomologiques et recherche
Insectarium de Montréal/Espace pour la vie




Pique ou ne pique pas ? André ne voulait pas approcher son doigt alors que je le lui demandais, pour avoir un ordre de grandeur... Finalement, bonne nouvelle, ça ne pique pas !

Toutes les citations en italiques que vous trouverez en légende de mes photos et placées entre guillemets sont tirées du blog La Nature d'une nouvelle entreprise de Jean-Sébastien Bouchard que je remercie énormément (source : http://www.jsbouchard.com/2006/09/ichneumons-ca-cest-de-la-bibitte/). Son blog est placé sous licence d'utilisation Creative Commons qui permet d'en partager le contenu en autant que les références soient clairement indiquées.



 
En faisant quelques recherches, j'ai appris que cette longue «épée» s'appelait un ovipositeur et que cela pouvait faire jusqu'à 13 cm de long !

C'est l'instrument qui lui permet de pondre ses oeufs directement dans le corps des larves dissimulées dans l'arbre.

«En effet, les ichneumons pondent leurs oeufs sur ou dans le corps d’un hôte (un autre insecte, souvent une chenille ou un autre type de larve) qui servira de garde-manger pour leur progéniture. C’est ainsi qu’une fois l’oeuf éclos, la larve de l’ichneumon s’installe confortablement dans le corps de l’hôte et commence à déguster méthodiquement l’hôte en question (...). Le jeune ichneumon peut alors se transformer en pupe, dernière étape avant d’émerger au stade adulte et se remettre en quête soit d’une femelle à féconder, soit d’un hôte à honorer de quelques oeufs.(...)»






«La femelle Megarhyssa détecte d’abord la larve-hôte dans un tronc mort ou une souche. Le processus précis de détection n’est pas entièrement connu, mais on sait que le bruit fait par les larves qui mangent le bois y est pour quelque chose. Elle insère ensuite entièrement son ovipositeur dans le bois et dépose un oeuf dans l’hôte





«Le mécanisme d’insertion de l’ovipositeur dans le bois est assez fascinant. D’abord, les membranes intersegmentaires se déplient (sur la photo, on voit les membranes en haut et l’ovipositeur qui descend jusque dans le tronc de l’arbre.»




 «Ensuite, certains segments de l’abdomen subissent une rotation complète qui cause l’extension du style de l’ovipositeur. Cette extension étire les membranes qui forment alors un disque translucide d’environ 2cm de diamètre.

L’entrée du style dans le bois est facilitée par une sécrétion qui détruit les fibres du bois. Ces adaptations permettent aux rhysses de pénétrer le bois franc et de pondre leurs oeufs dans des larves de tremex qui se trouvent à une profondeur pouvant atteindre 14cm

 Comme quoi, l'élevage des chevaux peut même mener aux curiosités enthomologistes !


Textes et photos : Isabelle Checroune 2012
sauf les textes en italiques placés entre guillemets : Jean-Sébastien Bouchard

9 octobre 2012

Vu par la fenêtre #8

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Vu par la fenêtre, au petit matin frisquet de l'automne...

Augustine et Pitchoune que j'interromps en plein tête-à-tête...



4 octobre 2012

Portraits de filles et clowneries

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J'étais occupée en bordure du parc des filles. Me sentant observée, je me retourne et je les vois, sagement alignées, qui m'observent gentiment. Il y avait bien cette lueur de clownerie dans les yeux de Luna, mais je ne voyais pas quelles bêtises elles auraient bien avoir (encore) faites... Elles étaient si mignonnes, que je n'ai pas pu m'empêcher de leur tirer le portrait :


Lady, toujours sage; Chumani qui prend la même pose que sa mère Luna; Luna est son air taquin;
Onni, la grande blonde de service et sa fille Hazelle... les airs de famille ne se démentent pas !



Je leur demande de prendre la pause... on ne bouge plus... et clic !


Et voilà donc ce qu'elles faisaient dans mon dos! Voici l'explication de la lueur taquine dans l'oeil de Luna...
Ce clown ne peut s'empêcher de faire... des clowneries !
On voit bien que Chumani est tentée de faire de même... mais elle est (un peu) moins insolente que sa mère !



Allez les filles, on reprend la pause ! Clic !

 «Onni, tu as les yeux fermés !» semble lui dire Chumani. Luna se retient à grande peine de rigoler : bel effort!




Clic !


 Onni ! Ce n'était pas le moment de répondre à Chumani ! Et toi, Luna, prend garde, je t'ai à l'oeil !





 Clic !

 Oh la la... Et comment je fais, moi, maintenant, pour ne pas rire ?!



 Allez, sérieux les filles, juste une microseconde le temps de faire un joli portrait... Clic !

Pas mal... Chumani a les yeux fermés, mais, bon... Vous êtes mignonnes !





 C'est alors que j'entends une petite voix : «Et moi ? Et moi ? Est-ce que je suis sur la photo ?»

Oups... alors re-clic !



Pitchoune la bien nommée, la plus petite du troupeau, aux côté de Lady, la plus grande de toutes.. Et les clownettes qui clownent, et Onni qui ne pourra pas renier sa fille, la ressemblance est trop frappante !

le 26 septembre 2012 ©Isabelle Checroune

31 août 2012

Le bonheur est souvent dans le pré !

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Afin de commémorer mon retour dans la blogosphère, je me permets de partager la réponse que je viens d'envoyer à l'une de nos ex-stagiaires, histoire de nous remettre dans le bain équin. Je le fais sans prétention aucune. Cette jeune femme, par ailleurs superbe cavalière, a eu la gentillesse de faire appel à mon point de vue. Ce billet n'est donc que ça : mon point de vue, l'approche que je favoriserais dans ce cas. Ce qui me fait m'apercevoir qu'il n'est vraiment pas facile de mettre par écrit les étapes d'une danse faite de ressenti, d'observation, d'action-réaction au gramme et à la seconde près... Les chevaux ne viennent pas avec un mode d'emploi et les humains n'ont plus. Ce qui fonctionne avec l'un peut s'avérer totalement inadéquat avec l'autre... Il y a des jours et des lunes où les étoiles s'alignent parfaitement et la danse s'exécute à la perfection. Et des jours de dépression et d'orages où rien ne semble fonctionner... Le mot d'ordre est patience. Patience, persévérance, observation, instinct, ressenti... et zénitude !

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Bonjours Isabelle, (...) je tenais à te remercier pour tous tes conseils, ils m'ont bien aidée avec mon cheval, grâce a ta technique de travail en liberté j'ai réussi à le faire monter dans le grand méchant van qui le terrifiait!! et je voulais te demander si tu avais un conseil à me donner, car je rencontre une difficulté avec mon cheval, il ne se laisse plus du tout attraper au pré. Certaines personnes m'ont donné des conseils, mais je n'aime pas forcément leur manière de faire et vu que j'aime beaucoup ta technique, je voudrais savoir si tu avais un petit conseil?? Merci d'avance de ta réponse, plein de bisous à tout le monde aux ranch à bientôt!
B.

Bonjour !

Désolée, je ne sais pas faire court et, à la relecture, je me rends compte que ma réponse tient plus du roman que du petit truc technique...

Merci pour ces nouvelles et ces gentils mots. Voyons ce que je peux faire pour ton cheval et toi.

Il y a plusieurs approches possibles, mais la première chose à faire est de te mettre à la place de ton cheval et d'essayer de comprendre pourquoi est-ce qu'il ne veut plus se laisser attraper. Est-ce que c'est parce qu'il craint quelque chose ou simplement parce qu'il est mieux au pré avec ses copains qu'avec toi (surtout si c'est pour travailler) ? Est-ce que c'est tout le monde qui ne peut pas l'attraper ou bien une personne en particulier ? Est-ce que c'est seulement lorsque tu as une longe en main ou bien est-ce en tous temps ? Y réfléchir te permettra de choisir la meilleure approche.

Ensuite, il ne faut pas être pressé(e). Si tu te dis : «J'ai 20 minutes pour l'attraper» cela va te prendre la journée. Si tu te dis que tu as toute la journée devant toi, cela te prendra probablement moins de 20 minutes... Cette attitude mentale va se transférer à ton attitude physique. Les chevaux lisent le langage corporel avant toute chose. Il faut donc être conscient de l'image, l'énergie que nous projetons.

Je sais que je l'ai déjà dit, mais la lecture du livre COMMUNIQUER AVEC SON CHEVAL de Véronique de Saint-Vaulry est un excellent outil aussi.

Il faut que ton cheval ait envie de venir te rejoindre et de passer du temps avec toi. En échange, il faut que tu lui offres des moments de belle complicité et d'amitié, que cela ne soit pas uniquement lorsque tu veux le monter que tu ailles le voir... de bonnes séances de grattouilles sont toujours appréciées. Mais n'oublie pas d'établir des règles claires, notamment sur le respect de ta bulle et le fait qu'il est strictement défendu de te bousculer ou de te faire bouger (relation de dominance). C'est toi qui entre dans sa bulle, c'est toi qui décide de le grattouiller et c'est toi qui décide quand la séance est terminée.

Ensuite, dans les techniques possibles, il y a l'approche-retrait; celle qui est de rendre désagréable le comportement que nous ne souhaitons pas et agréable le comportement que nous voulons, ou bien celle qui consiste à établir une relation de confiance maître à élève, dans le respect de la nature et du mode de communication des chevaux. Cette dernière consiste à se poser comme leader, en personne de confiance, celle qui sait, et cela s'obtient en gérant les déplacements du cheval, sans jamais le mettre dans une situation où il se sentirait en danger.

Dans le troupeau, le cheval reconnaît la supériorité de la jument alpha. Il la laisse manger et boire avant lui, mais il sait aussi qu'elle a pour mission de mener son troupeau aux meilleurs herbages, aux meilleurs points d'eau, sur les chemins les plus sûrs. C'est donc un respect naturel et réconfortant. La matriarche s'assure que tout le monde suive les règles, avec consistance. Les règles ne changent pas au gré de son humeur, elles sont claires, donc le cheval les comprend et les suit de bon gré. Ces règles et habitudes sont sources de confort et de sécurité. En agissant comme le ferait la matriarche, notre cheval n'en sera que plus à l'aise et ravi de nous suivre.

Donc, rentre dans le pré, à portée de voix et de vue de ton cheval, mais sans avoir l'intention de l'attraper - du moins pas tout de suite ! - il faut qu'il soit calme et se sente à l'aise de te voir à cette distance. S'il ne l'est pas, prends du recul, trouve la limite de sa zone de confort. S'il fuit, attends qu'il s'arrête, puis approche un peu, arrête, approche un peu, arrête... jusqu'à ce que tu sois à une distance qui te permette de bien le voir et que tu puisses lui parler sans hausser le ton. Tu auras utilisé la technique de l'approche-retrait.

Commence par l'appeler par son nom. S'il lève la tête et te regarde, très bien, félicite-le. S'il t'ignore, augmente la pression de ta demande, tape dans tes mains, sur tes cuisses, saute en l'air... bref, n'importe quoi pour attirer son attention. Dès qu'il te regarde, arrête de gigoter et félicite-le. Demande-lui de garder son attention sur toi (dès qu'il pense à détourner les yeux, les oreilles, rappelle-le). Une fois que tu as bien son attention, deux alternatives s'offrent à toi : soit tu peux l'appeler pour qu'il vienne à toi (la carotte n'est pas interdite!), tu lui fais un câlin et tu t'en va; soit tu peux simplement faire demi-tour, l'ignorer et sortir de son pré. De cette façon, c'est toi qui le quitte et non pas lui qui t'ignore. Bref, tu prends le contrôle de la situation. Tu reviendras une autre fois, plus tard ou un autre jour, pour la suite de la leçon.

Si tu as décidé de l'appeler, il faut qu'il vienne. De nouveau, s'il détourne son attention de toi, arrange-toi pour qu'il revienne sur toi, en augmentant l'intensité de l'appel peu à peu si nécessaire. S'il te regarde, mais ne bouge pas, approche-toi de lui, d'un pas normal, zen mais décidé. Au moindre mouvement de recul, arrête-toi, fais un pas en arrière. Il faut que tu aies son attention et qu'il soit en zone de confort. Il doit aussi avoir toute ton attention. S'il se détourne et fuit (même au pas, s'il s'éloigne, il te fuit), chasse-le, demande-lui de bouger, dirige-le dans une direction puis une autre. Tout cela peut se faire au pas, l'important est que tu prennes le contrôle de son mouvement et non pas de l'effrayer. Rappelle-toi que chez les chevaux, celui qui fait bouger l'autre domine et gère...

Après l'avoir ainsi promené à distance, arrête-toi et appelle-le. S'il s'arrête et te regarde, parfait ! Félicite-le. Marche vers lui tranquillement, sans intention de le faire bouger. Vise son épaule. Sil te fuit, recommence à le faire bouger et à le diriger d'un côté, puis de l'autre. Ignore les autres chevaux qui peuvent être dans le pré, mets toute ton attention sur ton cheval et uniquement sur lui. Il va éventuellement se cacher derrière un copain, ignore le copain et continue la pression afin qu'il se déplace. Idéalement, l'empêcher de rejoindre ses copains en se mettant entre lui et eux est une excellente alternative.

Arrête-toi, laisse-le s'arrêter. Pousse un gros soupir, soit très calme, puis avance vers son épaule. S'il se laisse toucher, fais-lui de grosses grattouilles sur l'encolure, dis-lui qu'il est beau et gentil, repousse un gros soupir (il devrait en pousser un lui aussi, sinon attends qu'il soit complètement détendu), puis quitte-le.

S'il ne s'est pas laisser toucher, tu recommences tout le manège... Soit toujours en contrôle de son mouvement. N'hésite pas à le faire changer de direction souvent. L'important est de le faire bouger et de contrôler sa direction. Reste à distance sécuritaire, toujours.

Et oui, tout ça pour ça. C'est ce que tu te dis, mais c'est aussi ce qu'il va se dire. Pourquoi déployer tant d'énergie pour échapper à un moment somme toutes agréable ? Et, surtout, tu établies une relation de leadership. En ta présence (agréable), c'est toi qui gère et il faut qu'il vienne se mettre sous ta direction attentive et amicale, bien que non-négociable.

La première fois que tu vas pratiquer cet exercice, il se peut que tu y passes un peu de temps. Mais si tu es consistante dans tes demandes et ta façon de faire, tu verras que si, au moindre signe de fuite de sa part, tu lui demandes de bouger, il se retournera bien vite vers toi et t'attendra, rassuré sur ton leadership et ton amitié. Offre-lui des moments agréables. En longe, amène-le brouter des herbes bien dodues et délicieuses. Il sera bientôt ravi de te voir arriver avec le licol et la longe. Et si tu le montes, prends le temps de lui offrir un moment délicieusement agréable en ta compagnie, avant de le remettre au pré. Que le pré ne soit pas la délivrance après un travail ardu.

Que faire si ton cheval n'apprécie pas que tu le fasses bouger, qu'il te menace ou t'envoie un coup de cul de mécontentement ? : Il est tout à fait possible que ton cheval résiste et veuille te confronter, surtout s'il remet en question la place que tu occupes dans sa hiérarchie personnelle. Dans ce cas, ta réponse doit être immédiate et violente (en tout cas dans tes émotions). Il faut que tu le charges, les oreilles dans le crin et les dents en avant, en fouaillant de la queue !!! Ah oui, c'est vrai, tu n'as pas les attributs de la jument dominante... alors fais comme si! Mets toi très en colère et chasse le avec violence (reste à distance sécuritaire, mais si tu  as une longe en main, tu peux la lui lancer sur les fesses). Il faut que tu aies la volonté de le tuer ou, du moins, il faut qu'il t'en croit capable. Dès qu'il montre le moindre signe de «Oups, j'ai fait une bêtise...», arrête-toi, respire un bon coup, redeviens complètement calme et rassure-le : «Tu es un bon cheval, je t'aime et je t'assure de mon amitié, mais ce que tu viens de faire est totalement inadmissible et mortel !»

C'est très difficile à faire et totalement épuisant émotionnellement. Mais c'est indispensable. Un cheval, ça peut être 500 kg d'amour, de gentillesse et d'affection, mais c'est aussi 500 kg dont une bonne part de muscles, qui peut nous tuer d'un coup de pied ou d'un coup de dent. Jamais un cheval se permettrait une incivilité envers un cheval qu'il respecte. Il doit comprendre que la même règle s'applique envers toi (et tous les humains de préférence, même si certains ne font rien pour se faire aimer et respecter).

Bien des gens ont du mal à comprendre ce concept et beaucoup ont peur que le cheval ne les aime plus... L'exemple que je donne à chaque fois est celui d'un parent : le parent aime inconditionnellement ses enfants, mais il établit des règles et gronde- plus ou moins fort selon la gravité de la bêtise - si nécessaire. Est-ce que ses enfants l'en aime moins pour autant ? Certainement pas. Plus le cadre est clair, les règles établies et appliquées sans élasticité, plus il est confortable de s'ébattre à l'intérieur de ce cadre. On sait que l'on peut compter sur nos parents pour nous protéger et nous montrer le bon chemin, même s'il nous arrive de tester leur autorité. Le même principe s'applique pour les chevaux, qui se sentent en sécurité et confortables dans un cadre précis et dans la routine. Il ne faut pas confondre dominance et domination. Dans le premier, on parle d'autorité naturelle et de leadership, d'application de règles équitables et faciles à comprendre. Dans le deuxième cas, il s'agit purement de violence et d'égocentrisme.

Je suis certaine que cela va bien se passer et que tu vas vite retrouver la complicité et l'amitié avec ton cheval, sans avoir à faire trop d'efforts. Le respect et l'attention s'appliquent dans les deux sens, du cheval à l'humain et, c'est essentiel, de l'humain au cheval. L'un ne va pas sans l'autre.
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14 juillet 2012

Le Join-Up déboulonné (de son piédestal)

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J'ai reçu aujourd'hui le texte joint ci-dessous... qui confirme ce que je dis depuis des années  : le travail en rond de longe (round-pen) est très utile, mais encore faut-il savoir l'utiliser...
Monty Roberts est un excellent homme de cheval. Il les connaît et les côtoie depuis toujours, ses clinics sont stimulantes et fort instructives, mais l'expérience et l'intuition ne peuvent s'acheter dans un livre ou un dvd.
Les débutants sont toujours très impressionnés par les résultats spectaculaires des techniques de join-up et ils se lancent à l'aventure - exaltés par ce qu'ils ont vus en vidéo ou lu dans un bouquin - sans avoir appris à lire et comprendre le cheval afin de décoder rapidement le moindre signe de "fuite" (qui commence entre les deux oreilles par l'idée de fuite) et de ne pas mettre de pression inutile. Le but n'est pas de faire fuir le cheval, mais de lui demander de se déplacer et de prendre le contrôle de son mouvement, même à distance. Chaque cheval est différent, certains bougent au regard, d'autres ont besoin de plus "d'explications". Les seules chevaux qui viennent avec un mode d'emploi applicable à tous sont les chevaux-vapeurs !
:o)

Bonne journée !

Isabelle

Remote control horsing.

Cath Henshall has been researching the use of remote control cars when training horses.

SCIENTISTS have challenged the theory behind a popular technique which has been used to train thousands of horses around the world, including those of the Queen.

The Join Up technique, developed by the famed American trainer Monty Roberts, author of The Man Who Listens to Horses, is said to rely on a special non- verbal horse language to alter the animals' behaviour.

But a study led by the equine scientist Cath Henshall, in which people were replaced by remote control cars, suggests the Join Up method works by scaring the animals into submission.

The Join Up technique starts with a trainer chasing an untrained horse around a round pen. As the trainer reduces the intensity of the chasing, the horse approaches and the trainer pats the horse and walks away.

Ms Henshall, who is completing a master's degree in animal science from the University of Sydney, said the approach is considered humane because no physical pressure is applied to the animal and the horse chooses its trainer.

"Two main features of the method are that it depends on the human trainer being able to communicate with the horse using 'horse' body language, and that it is a humane form of training. Our study casts doubt on both those claims," she said.

But Mr Roberts dismissed the findings of the study as an ''absolute joke'', saying the research was an attempt to discredit him.

Ms Henshall and her collaborators used remote control cars to chase 23 horses around a pen.

''The purpose was to see whether we could use a non-human stimulus to get the same kinds of responses that a human can,'' Ms Henshall said.

They found the remote control car could elicit a very similar response in the horse - not running away from the car, and eventually approaching the toy - as Mr Roberts's method.

The results confirmed that the Join Up technique worked because removing something the creature found aversive was rewarding, a behaviour principle known as negative reinforcement, she said.

''The animal doesn't like being chased, it doesn't like being frightened so it learns very quickly how to stop being chased by coming towards the thing that frightens it,'' Ms Henshall said. She will present her findings at the International Society for Equitation Science conference in Edinburgh next week.

Ms Henshall questioned how humane it was to deliberately scare a horse.

Mr Roberts said his Join Up method used both positive and negative reinforcement, and negative reinforcement could be a ''good thing''.

''How do you get a horse to move off your leg? You lay your leg against the horse with pressure and then when the horse steps away you remove the pressure - that's negative reinforcement,'' said Mr Roberts, who advocates non-violence and does not use implements such as whips to control his horses.

He also rejected the study's notion that his methods were inhumane. ''Everybody that ever works with a horse stresses a horse. You will stress a horse when you bring him out of a m eadow,'' said Mr Roberts, who will visit Australia next month.

They have to go through a certain amount of stress in order to accept they are going to live with humans, he said.

Read more: http://www.smh.com.au/environment/animals/science-takes-on-the-man-who-listens-to-horses-20120713-2219x.html#ixzz20bBDhZeL


14 juin 2012

Semaine de foins...

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Semaine des foins = semaine sans blog, car les journées sont longues et passées au fond des champs, au volant d'un tracteur, juchés sur un char à foin, perchés sur une pile de bottes de foin, dans le grenier de l'écurie ou dans la grange.

Pour vous faire patienter et vous montrer à quoi ça ressemble, vous trouverez là :



des images pour vous donner une idée de l'ambiance !

À bientôt !
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8 juin 2012

Semaine des princesses : Hazelle

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Puisqu'il me reste quelques photos de la série sur Hazelle et Chumani, autant présenter à nouveau notre princesse aux longues jambes.

Et surtout parce que cette photo m'en a rappelé d'autres :



Un an sépare ces deux photos... du petit «ânon»à l'adolescente dégingandée...




Âgée de 24 heures...





Âgée de 5 semaines...



... et âgée d'un an.











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