20 avril 2010

Petite chronique personnelle

Bonjour !

La chronique qui suit est un peu plus personnelle qu'à l'habitude, moins orientée vers le cheval, plus nombrilitique, mais aussi le témoignage d'une certaine euphorie. Sachant que la plupart des lecteurs assidus de ce blog sont des gens qui m'aiment ou me connaissent personnellement, je me dis que je peux bien m'épancher un peu. Pour les autres, soit vous lisez et cela vous donne l'occasion de me mettre en contexte pour vos prochaines lectures, soit vous passez votre tour et sautez directement à la lecture passionnantes des archives des quatorze derniers mois... 

Le temps file si vite lorsqu'il fait beau et qu'un troupeau de chevaux quémande séances de travail en alternance aux séances de tendresse...

Oui j'ai recommencé à monter, avec sérieux et rigueur, tous les jours ou presque.*
* J'entends déjà les murmures des non-initiés qui ne comprennent pas que je ne passais pas déjà toutes mes journées à cheval. Ben non. Ça ne fonctionne pas comme ça. Cordonnier mal chaussé, exigence des soins et suivis d'un élevage; c'est ce qui fait la différence entre un cavalier propriétaire et un éleveur... Alors quand il y a moyen d'unir les deux, je ne peux que m'exclamer : YOUPLABOUM, le bonheur !!!

Ceux qui me connaissent savent qu'une des raisons qui me tenaient les pieds fermement ancrés au plancher des vaches est un mal de dos aussi douloureux que chronique, persistant, tenace, invalidant, parfois décourageant. Et bien, après deux années de soins ostéopathiques intensifs et 3 mois de yoga, je peux dire que j'ai retrouvé un dos relativement fonctionnel. Les douleurs sont récurrentes et traîtres, mais gérables. Surtout, je retrouve le plaisir non seulement de monter, mais de travailler avec ma monture. En avant, calme, droit et léger*. Je pratiquais déjà sérieusement le calme et droit, je peux maintenant tenter d'appliquer le en avant et léger.

* Devise du Cadre Noir de Saumur, mais aussi de Franck Grelo (écuyer de réputation internationale originaire du Portugal, compatriote de Nuno Oliveira, avec qui il a monté durant 3 ans) dont j'ai eu par deux fois le plaisir d'admirer l'Art et la prestance lors de stages à La Luna Caballera.

Alors que je le prévenais que cela faisait des années (qui se comptent en dizaines) que je n'avais pas suivi de cours d'équitation classique, mon prof m'a assuré que, comme la bicyclette, cela ne s'oubliait pas.

À force de prendre les chemins moins fréquentés de l'approche éthologique et du travail à pieds, de laisser parler feeling et instinct, je suis probablement devenue une bien meilleure «femme de cheval», mais je craignais que ma posture et ma technique laissent très beaucoup grandement à désirer... Que nenni ! Tout revient et se met en place naturellement (merci Philippe !)... Je me découvre capable de 100% de concentration et d'attention (merci aux chevaux !) Et, surtout, je retrouve un bonheur et une joie qu'une crainte de me blesser avait repoussées en arrière plan. Il me reste à pratiquer,  exercer, pratiquer encore et toujours, afin de retrouver une assiette qui fut légendaire (oh, il y a bien longtemps, ma cousine Joëlle vous dira qu'elle était morte et oubliée (mon assiette, pas ma cousine !) depuis un moment déjà : je crois que je ne m'étais jamais sentie aussi empotée à cheval que lorsqu'elle m'a permis de monter son  beau Yorik, il y a quelques années. Rien que d'y penser, le rouge de la honte me remonte au front !) et enfin réaliser un rêve : être digne de monter mon beau ténébreux et d'effectuer avec lui quelques pas de danse. Il y a loin de la coupe aux lèvres, des années indubitablement, mais même un escalier de mille marches se gravit en commençant pas poser le pied sur la première marche.


«Certes, un rêve de beignet, c'est un rêve, pas un beignet.
Mais un rêve de voyage, c'est déjà un voyage...»

3 commentaires :

  1. Allo!!!J'aime bien ta dernière ligne..même un escalier de mille marches....Cela est vrai pour bien défis.Je vais tenter de m'en souvenir.Et même à la deuxième marche le paysage est déjà plus beau qu'à la première et on voit déjà plus loin...Camille

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  2. Félicitations et tous mes encouragements !
    Qui sait... peut-être qu'un de ces jours j'oserai faire comme toi...

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  3. Dis donc, Isabelle, il ne nous manquerait pas une petite photo pour illustrer tout ça ? Je suis certaine qu'André se ferait une joie d'immortaliser une de tes séances à cheval...

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