16 octobre 2012

11 octobre 2012

Rhysse cannelle



 Joli et élégant insecte chez lequel on reconnaît un air de famille avec les guêpes...

Courriel reçu en réponse au mien qui demandait quelle pouvait bien être cette impressionnante bestiole que j'ai photographiée à la fin de l'été :

Bonjour,

Pour répondre à votre questionnement, ces insectes sont de la famille des Ichneumonidae, du genre megarhyssa.  Cependant, je ne peux certifier de quelle espèce il s'agit, mais il s'agit très probablement du  Rhysse cannelle (Megarhyssa macrurus).  La détermination à l'espèce est très difficile (parfois même téméraire!) à partir de photos et quelques (quatre) espèces se ressemblent drôlement...

Ces insectes appartiennent à l'ordre des hyménoptères (guêpes, abeilles, bourdons, fourmis et plusieurs autres) et sont solitaires.  Les femelles sont nombreuses là où leurs proies le sont.  Ces insectes pondent des oeufs sur des larves de siricidae (d'autres hyménoptères...) qui se développent dans le bois.  

Une fois l'oeuf éclos, leurs larves vont se nourrir de celles des siricidae: elles sont donc très utiles dans le contrôle des populations des insectes térébrants (perçant le bois).

Espérant le tout à votre satisfaction,

Mario Bonneau
Préposé aux renseignements entomologiques
Collections entomologiques et recherche
Insectarium de Montréal/Espace pour la vie




Pique ou ne pique pas ? André ne voulait pas approcher son doigt alors que je le lui demandais, pour avoir un ordre de grandeur... Finalement, bonne nouvelle, ça ne pique pas !

Toutes les citations en italiques que vous trouverez en légende de mes photos et placées entre guillemets sont tirées du blog La Nature d'une nouvelle entreprise de Jean-Sébastien Bouchard que je remercie énormément (source : http://www.jsbouchard.com/2006/09/ichneumons-ca-cest-de-la-bibitte/). Son blog est placé sous licence d'utilisation Creative Commons qui permet d'en partager le contenu en autant que les références soient clairement indiquées.



 
En faisant quelques recherches, j'ai appris que cette longue «épée» s'appelait un ovipositeur et que cela pouvait faire jusqu'à 13 cm de long !

C'est l'instrument qui lui permet de pondre ses oeufs directement dans le corps des larves dissimulées dans l'arbre.

«En effet, les ichneumons pondent leurs oeufs sur ou dans le corps d’un hôte (un autre insecte, souvent une chenille ou un autre type de larve) qui servira de garde-manger pour leur progéniture. C’est ainsi qu’une fois l’oeuf éclos, la larve de l’ichneumon s’installe confortablement dans le corps de l’hôte et commence à déguster méthodiquement l’hôte en question (...). Le jeune ichneumon peut alors se transformer en pupe, dernière étape avant d’émerger au stade adulte et se remettre en quête soit d’une femelle à féconder, soit d’un hôte à honorer de quelques oeufs.(...)»






«La femelle Megarhyssa détecte d’abord la larve-hôte dans un tronc mort ou une souche. Le processus précis de détection n’est pas entièrement connu, mais on sait que le bruit fait par les larves qui mangent le bois y est pour quelque chose. Elle insère ensuite entièrement son ovipositeur dans le bois et dépose un oeuf dans l’hôte





«Le mécanisme d’insertion de l’ovipositeur dans le bois est assez fascinant. D’abord, les membranes intersegmentaires se déplient (sur la photo, on voit les membranes en haut et l’ovipositeur qui descend jusque dans le tronc de l’arbre.»




 «Ensuite, certains segments de l’abdomen subissent une rotation complète qui cause l’extension du style de l’ovipositeur. Cette extension étire les membranes qui forment alors un disque translucide d’environ 2cm de diamètre.

L’entrée du style dans le bois est facilitée par une sécrétion qui détruit les fibres du bois. Ces adaptations permettent aux rhysses de pénétrer le bois franc et de pondre leurs oeufs dans des larves de tremex qui se trouvent à une profondeur pouvant atteindre 14cm

 Comme quoi, l'élevage des chevaux peut même mener aux curiosités enthomologistes !


Textes et photos : Isabelle Checroune 2012
sauf les textes en italiques placés entre guillemets : Jean-Sébastien Bouchard

9 octobre 2012

Vu par la fenêtre #8

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Vu par la fenêtre, au petit matin frisquet de l'automne...

Augustine et Pitchoune que j'interromps en plein tête-à-tête...



4 octobre 2012

Portraits de filles et clowneries

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J'étais occupée en bordure du parc des filles. Me sentant observée, je me retourne et je les vois, sagement alignées, qui m'observent gentiment. Il y avait bien cette lueur de clownerie dans les yeux de Luna, mais je ne voyais pas quelles bêtises elles auraient bien avoir (encore) faites... Elles étaient si mignonnes, que je n'ai pas pu m'empêcher de leur tirer le portrait :


Lady, toujours sage; Chumani qui prend la même pose que sa mère Luna; Luna est son air taquin;
Onni, la grande blonde de service et sa fille Hazelle... les airs de famille ne se démentent pas !



Je leur demande de prendre la pause... on ne bouge plus... et clic !


Et voilà donc ce qu'elles faisaient dans mon dos! Voici l'explication de la lueur taquine dans l'oeil de Luna...
Ce clown ne peut s'empêcher de faire... des clowneries !
On voit bien que Chumani est tentée de faire de même... mais elle est (un peu) moins insolente que sa mère !



Allez les filles, on reprend la pause ! Clic !

 «Onni, tu as les yeux fermés !» semble lui dire Chumani. Luna se retient à grande peine de rigoler : bel effort!




Clic !


 Onni ! Ce n'était pas le moment de répondre à Chumani ! Et toi, Luna, prend garde, je t'ai à l'oeil !





 Clic !

 Oh la la... Et comment je fais, moi, maintenant, pour ne pas rire ?!



 Allez, sérieux les filles, juste une microseconde le temps de faire un joli portrait... Clic !

Pas mal... Chumani a les yeux fermés, mais, bon... Vous êtes mignonnes !





 C'est alors que j'entends une petite voix : «Et moi ? Et moi ? Est-ce que je suis sur la photo ?»

Oups... alors re-clic !



Pitchoune la bien nommée, la plus petite du troupeau, aux côté de Lady, la plus grande de toutes.. Et les clownettes qui clownent, et Onni qui ne pourra pas renier sa fille, la ressemblance est trop frappante !

le 26 septembre 2012 ©Isabelle Checroune