20 décembre 2012

En vacances !

*
Ce blog prend des vacances et sera de retour le 21 janvier !

En attendant, tous les Namaspamoosiens vous souhaitent de merveilleuses Fêtes de fin d'année et on se retrouve en 2013 !

Je vous laisse sur cette image toute récente d'Adelita et ses amis, dans sa retraite dorée...


14 décembre 2012

Prince Noir - Prince Blanc


Voici une petite dose de Passion pour ceux qui trouvent que je parle un peu trop d'Hélios... et, non, je ne suis pas volage, mon cœur est tout simplement assez grand pour les héberger tous...




Et ils ne sont pas comparables. Ils n'ont ni le même physique ni la même personnalité. Je les aime différemment. Ma relation avec Passion est... passionnée ! Alors que ma tendresse pour Hélios est plus zen. Hélios m'a séduit au fil du temps, alors que j'aimais Passion avant même sa naissance.

Ce qui fait mon bonheur, c'est la relation entre les deux. L'eau et le feu qui se marient. Je ne me lasse pas de les observer.


Tellement différents !

... et tellement semblables : la même douceur dans le regard, la même assurance, le même plaisir à se donner en spectacle...



Hélios est encore en construction. Il sort doucement de l'adolescence, découvre son pouvoir de séduction, réalise qu'il peut concurrencer Chimo auprès de ces dames... Nous sommes obligés de lui consacrer un peu plus de temps afin de l'encadrer et lui indiquer la bonne voie.

Et Passion comprend.

11 décembre 2012

Le dieu et son maître

◊ 


En ce même jour de première neige, André travaille dans le parc d'Hélios.
Curieux et joueur, Hélios suit André pas-à-pas, le nez inquisiteur...


Tellement inquisiteur, qu'André est obligé de lui demander de reculer...


 Ce qui ne plaît pas à Hélios : pour un cheval, bouger ses pieds à la demande de l'autre signifie céder à son autorité... ce que Hélios, encore tout échaudé de sa confrontation avec Passion, n'est pas certain d'accepter. Son jeune sang d'étalon frondeur se réveille. C'est l'un de ces moments-clés de l'éducation et André doit absolument gagner ce round. Il demande donc à Hélios de reculer, d'abord simplement en faisant un pas en avant et en dégageant une énergie d'intensité normale.



 Hélios n'est pas impressionné et se permet même un pas en avant, ce à quoi André riposte en allant crescendo dans ses signaux et l'énergie dégagée...




 Mécontent, Hélios s'arrête et hésite, le corps tendu, pas encore prêt à céder... Immédiatement, André augmente la pression de sa demande...




Finalement, Hélios cède et déplace ses pieds loin d'André. Le roi soleil se plie à l'autorité du maître...Et André relâche immédiatement la pression, restant calme et tranquille pour un moment. Il peut ensuite aller faire une caresse à Hélios, puis retourner à ses activités. Hélios le suivra encore, mais plus respectueusement. Lui laissant l'espace de bouger et se plaçant par lui-même hors de la trajectoire d'André.

Langages subtile et passionnant des chevaux...


5 décembre 2012

Retrouvailles

Cela faisait un certain temps qu'Hélios et Passion n'avaient pas été ensemble dans le même parc. Ils se sont toujours bien entendus, mais, pour des raisons de logistique, il avait été difficile de leur permettre de se retrouver, même s'ils se côtoient quotidiennement au travers de la clôture.

Hélios a beaucoup muri ces derniers mois. Il a réalisé qu'il était un étalon séduisant dont le charme adolescent ne laisse pas ces dames insensibles. À dire vrai, les juments le trouvent très mignon et se conduisent en parfaites dévergondées, lui faisant des avances éhontées, frétillant du popotin, regard énamourés et balancements de hanches affriolants, ce qui contrarie Chimo qui voit maintenant en Hélios un rival à mettre au pas.

Le jour de la première neige, nous avons décidé de permettre à Hélios et Passion de se retrouver...

Salutations à la manière des étalons : reniflement des aisselles...



 .. puis du grasset. En donnant quelques coups de nez sous le ventre, devant le grasset de Passion, Hélios affirme sa volonté de dominance...




Ce que Passion n'accepte manifestement pas : coup de hanche et menace de coup de pied...




 puis carrément menace de coup de cul ! Hélios évite, mais ne s'avoue pas encore battu.




 Hélios rétorque par une petite levade et manifestation d'impatience avec les antérieurs...




 Retour à la case départ : on se renifle les flancs tout en donnant des coups de nez...



 Temps de réflexion : mmmm, on se chicane ou on est copain ?




 On se renifle les naseaux, partage du souffle et des phéromones...




 Cela m'amuse toujours beaucoup cette compétition d'égos, entre étalons (même si Passion est maintenant castré, il n'a pas oublié les coutumes...) C'est à qui se renifle le plus fort et le plus longtemps, qui aura le dernier mot...




 Hélios semble dire : «ok, là c'est bon ? Si tu continues, je te croque un bout de naseau !»




 Encore un temps de réflexion...





 Hélios : «Puisqu'on s'est mis d'accord, on est potes et on s'en va s'amuser !»



 Passion : «D'accord, mais je passe devant !»

Ils ont finalement passé la journée ensemble, comme si de rien n'était, chacun (re)connaissant sa place.

3 décembre 2012

Le temps des au revoir


C'est une histoire d'amour. Et comme toutes les histoires d'amour, les émotions sont exacerbées. Il y a des larmes. Des larmes de joie, des larmes de bonheur, des larmes de tristesse, des larmes d'au revoir.

Cela commence par une rencontre, un coup de foudre ou une séduction subtile. La relation s'établit, on décide de vivre ensemble. On craque pour la douceur d'un regard, le sourire que provoque un frisou, l'arrogance d'une crinière, un port de reine... On apprend à se connaître, à vivre ensemble. L'intimité est telle que l'on se comprend d'un regard. Complicité absolue.

L'amour d'une éleveuse pour ses chevaux; mais qui possède qui ?

Balance entre le cœur et la raison. Choix raisonné de reproducteurs, abandon au coup de foudre et à l'instinct.

Mariages parfois d'amour parfois de raison, poulains qui nous renversent par leur douceur et leur beauté. Ça frise la passion !

Et le temps passe, les pages du calendriers tournent à une vitesse affolante. Bientôt il faudra en accrocher un nouveau sur le mur tout en se disant : déjà ! Et la belle, encore toute jeunette dans notre esprit, se déplace plus doucement, ses articulations sont moins souples, ses galops fous moins fréquents et ses enfants sont eux-mêmes des adultes matures et expérimentés. Faut-il penser à la retraite ?

Adelita aura fait le bonheur de tellement d'humains. Maman stricte et tendre, alliant douceur et fermeté, elle aura élevé et éduqué poulains et humains avec la même rigueur, les baignant dans un océan d'amour, tout en les encadrant avec constance : une poigne de fer dans un cœur de velours... Autistes, handicapés physiques, adultes en perte de confiance, neveu de 3 ans ou grand-mère, Adelita les aura promenés, rassurés, fait sourire. Elle nous a fait rire aux éclats, pleurer d'émotion à la naissance de ses pouliches toutes en jambes et en humour. Elle a accueilli bien des confidences et des larmes versées au creux de son encolure. Impassible tant en balade qu'en manège, elle a accepté les incohérences de ses cavaliers en poussant parfois de longs soupirs. Têtue avec les arrogants, toute douce avec les humbles. Belle Adelita.

Jeudi dernier, nous avons emmené Adelita dans son nouveau chez-soi. Retraite bien méritée, dans un cadre qui devrait bien lui convenir, où elle sera traitée comme une reine et recevra toutes les caresses et les câlins qui lui sont dus, tout en enseignant le langage des chevaux à de nouveaux humains, enseignement exclusif réservé qu'à ces deux-là. Choix raisonnable, décision raisonnée... mais ô combien déchirant ! Cette fois-là, ce sont mes larmes qu'elle a accueillies, avec attention et quelques points d'interrogation au fond des yeux, mais toujours avec son regard si doux.

J'ai passé les trois premiers jours avec elle, dans son nouveau foyer. Le premier jour, elle m’emmenait à la porte de l'enclos, cherchant la remorque qui la ramènerait à la maison et moi, le cœur à l'envers, de lui expliquer que, non, c'est ici qu'elle devra vivre, mais que, promis juré, si elle ne s'y fait pas et qu'elle n'est pas heureuse, je reviens la chercher. Le lendemain l'a trouvé plus tranquille, gérant les trois jeunots avec sa rigueur habituelle. Il faut dire qu'elle est en pays de connaissance : Pimbina a fait le voyage avec elle et Baabul et Camino, les enfants de ses meilleures amies, des petits qu'elle a vu grandir, étaient là pour les accueillir. Samedi, en la quittant, Adelita était paisible et semblait avoir adopté l'endroit. Elle a réalisé qu'elle avait de bons humains, qui savaient la gratter et la caresser, répondre à ses besoins et l'aimer absolument.

Ma raison s'y fait, mais mon coeur soupire...


 Cette photo a dix ans déjà !



Ne pas se fier aux apparences ! Même à 15 ans, la belle savait faire preuve d'exubérance !






Pour lire et relire les billets que j'ai consacré à la belle :
http://ca-frise-la-passion.blogspot.ca/search/label/adelita