1 février 2013

Curlies au long cours 2

Le long voyage...


Les formalités vétérinaires sont terminées. Le conteneur de transport est approché et préparé. Une litière épaisse de copeaux de bois tapisse le sol. Les filets à foin sont bien remplis. La largeur des stalles est ajustée et toutes les attaches sont vérifiées : il est temps d'y installer les chevaux.


Rosie est la première à être installée. Placide, elle monte sans histoires. Il fait moins froid et moins venteux à l'intérieur !




Vient ensuite Chumani. Une petite photo pour la postérité et on y va. Elle prend six secondes pour flairer la rampe d'accès (c'est la première qu'elle rencontre) et la voilà embarquée à son tour. Nymph suit, sans hésitation. Elle est la plus fatiguée des trois et n'aspire qu'à une sieste dans ce lit de copeaux si invitant...






Après un petit tour sur la balance, le conteneur revient avec son précieux chargement. Nous attendrons deux heures, dans le hangar, tranquilles. Les chevaux en profitent pour faire une sieste, puis s'attaquent aux filets à foin. Nous leur offrons à boire et des câlins. L'ambiance est calme.

Comme nous, humaines, n'embarquerons pas dans l'avion comme des passagers ordinaires, nous avons droit à notre inspection de sécurité privée. Fouille, vérification des passeports et des titres d'embarquement, nous voilà agréées, prêtes pour l'embarquement.

Encore un peu de patience et l'on vient enfin nous chercher. Chumani, Nymph et moi, cela fait plus de douze heures que nous avons quitté la maison... nous sommes jeudi soir, ce n'est encore que le début d'un bien long voyage.

Olli et moi embarquons avec les chevaux, dans le conteneurs. Nous sommes dans le petit couloir en avant des stalles. Nous pouvons les rassurer et les grattouiller. On nous attèle à un tracteur un peu plus puissants et nous sortons enfin du hangar. Le vent et le froid nous surprennent. À toute petite allure, bien secouées, il nous faut nous rendre de l'autre côté de l'aéroport, rejoindre notre avion sur la piste. Vingt-minutes de cahin-caha, sous la pluie verglaçante qui s'engouffre sous la toile, précipitée par un vent agressif. Enfin, notre avion est en vue : un gros Boeing 747, moitié dédié au transport passagers, moitié cargo :




Nous attendons notre tour, car nous serons le dernier "cargo" à être embarqué (donc le premier à descendre à l'arrivée). Je trouve passionnant d'observer toute cette logistique et l'organisation, sans parler de la mécanique spécialisée. Nymph, maintenant bien réveillée, n'hésite pas à sortir la tête pour observer tout ça. Elle est plus curieuse que craintive et je pense que ma présence la rassure aussi.




Nous voici hissées à la hauteur de la porte de l'avion où il ne reste que l'espace d'insérer notre conteneur... Les déplacements se font à l'aide de roulements dans le sol, c'est ingénieux et d'une précision qui m'épate. Chaque palettes et son contenu sont soigneusement emballés et arrimés au sol. Notre conteneur le sera aussi.






Dernier coup d'oeil vers l'extérieur avant que la passerelle ne se retire et que la porte se ferme...




Les juments sont calmes et mangent. J'ai dû fermer la porte du fond du couloir, à côté de Nymph, car elle sortait un nez inquisiteur et testait la solidité de l'emballage du chargement voisin qui, manifestement, n'est pas fait pour résister aux dents d'une Curly curieuse... On ne la voit pas sur cette photo, elle est cachée par Chumani. Rosie est au premier plan. Devant elles, on voit que la bâche a été relevée afin de permettre une bonne circulation d'air...


... et aussi de permettre aux hôtesses curieuses de venir admirer ces bouclettes !




La porte d'accès à la cabine passagers se trouvent derrière ce gros filet de sécurité. Il faut se glisser par le côté, en enjambant les attaches, pour se rendre dans la cabine. Il y a un passage entre le filet et le mur de la cabine.


Juste à gauche du "18L", il y a la porte qui donne sur l'extérieur. Et en dessous, il y a un hublot, caché par une tenture isotherme que nous pouvons soulever pour regarder à l'extérieur... et nous y voyons des équipes occupées à dégivrer l'avion!






Vue de la porte (ouverte) donnant sur l'espace cargo (on aperçoit le conteneur des chevaux) depuis l'intérieur de la cabine passager. Nos sièges sont les derniers, à côté de la porte.

Olli va voir le commandant et obtient la permission que nous soyons, elle et moi, dans le conteneur, avec les chevaux, lors du décollage. Les passagers embarquent à leur tour et s'installent...

À suivre...
*

4 commentaires :

  1. Une lecture curly en inter-cours c'est le top !
    Envolons nous avec vous ! :)

    Les filles étaient toutes guillerettes en m'annonçant qu'elles t'avaient vu (et parler) en direct live via un p'tit écran ! Daaaaah ! :)

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  2. Je suis sur le bout de ma chaise et j'attends le reste. C'est captivant ce récit.
    Louise

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  3. C'est une lecture vraiment pastionnante.Quelle bonne idée tu as eu de nous faire voyager avec toi et tes juments.Vivement la suite. Camille

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  4. Quelle aventure ! Ce doit être une bien chouette experience lorsque tout se passe bien ! Je ne savais pas que lors du décollage il était possible de rester avec les chevaux et c'est vraiment une bonne chose !
    Encore merci pour ce partage Isa !

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