Lever de soleil dans le brouillard givrant... Depuis jeudi matin que je voulais faire une entrée de blog sur la grisaille qui nous assaille et les blues de l'hiver. Ironie du sort, alors que je sortais avec mon appareil photo, bien déterminée à illustrer tout ce gris démoralisant, les dieux nous ont envoyé d'abord un brouillard givrant du plus bel effet, puis un soleil radieux qui nous a comblé durant trois jours ! Ce matin, le gris est de retour, avec de la pluie !* * *
Tôt mercredi matin, la gentille météorologue de la radio nous confirmait que mes récriminations contre la grisaille insupportable de ce mois de janvier n'étais pas le fruit de mon imagination débordante : nous avions eu 80% d'heures d'ensoleillement en-moins que la moyenne habituelle...
Un peu plus tard dans l'après-midi, mon pharmacien préféré,
Jean-Yves Dionne (qui ne pratique plus en officine, mais tient un blog qui offre les articles les plus intelligents, les plus objectifs et les plus agréables à lire du monde, ce point de vue n'engageant que moi, évidemment), publiait un
article sur le trouble affectif saisonnier qui faisait suite à sa chronique hebdomadaire à l'antenne de Radio-Canada (
L'après-midi porte conseil, animé par Dominique Poirier).
Les
blues de l'hiver... je crois que c'est le sujet de toutes les conversations qui nous permettent d'éviter de ressasser les idioties de nos gouvernements et de prendre une bienvenue récréation émotive concernant les dévastations du pays haïtien...
Le trouble affectif saisonnier m'affecte peu, habituellement, car j'ai la chance de vivre dans une maison très fenestrée
(je n'ai jamais calculé, mais je pense qu'il y a plus de fenêtres que de murs !) et de passer de longues heures à l'extérieur, tous les jours, en excellente compagnie. Par contre, mon p'tit mari y est très sensible, nous pouvons le constater chaque hiver. Je dois aussi admettre que, cette année, je me sens heurtée de plein fouet par ces fichus
blues hivernaux
(mais je lutte et la victoire appartient à ceux qui se lèvent tôt, donc je devrais sortir vainqueure !)Je me suis donc demandé si les animaux, surtout les chevaux, étaient sensibles au
blues de l'hiver... La réponse est : je n'en sais rien et je n'ai pas fait de recherches bibliographiques sur le sujet. Par contre, que cela soit causé par la nécessité d'emmagasiner des calories en mangeant comme des goinfres et en faisant de longues siestes, l'hiver apporte un autre rythme dans la dynamique du troupeau. Il y aussi plus de moments de «folies» et de jeux; d'extravagantes galopades et parties de chat-perché («tag»).
Mais en y pensant bien, les chevaux sont très sensibles au changement de la durée d'ensoleillement : en ce moment, nous gagnons chaque jour quelques minutes de luminosité et, ça y est, ces messieurs se font allumer par ces dames (avec une seule gestation en cours dans le troupeau, toute la gente féminine est disponible, allumeuse, en mal de maternité !), plusieurs commencent à muer (quelqu'un pourrait-il leur expliquer que le mois de janvier n'est pas encore terminer et que les jours les plus froids sont encore à venir ?!?!)
«Salut les filles ! Comment aimez-vous le givre dans ma crinière ?» «Ô Nymph, ma Nymph, laisse-moi le bonheur d'un chaste bisou sur la joue !»
D'autant que le brouillard givrant donne des allures de Noël à tous les chevaux, surtout ceux dont les robes sont les plus foncées, comme celle de la belle Adana...
«On parle de moi ? J'ai un petit côté givré qui plaît beaucoup !» Même les crins accrochés dans la barrière ont un petit aspect féérique... ... plus encore en gros plan ! ... et que dire de l'oeil de la donzelle, maquillé par le givre, ce n'est qu'une version féminine de celui de son père
(voir en haut de page, la photo de titre !) Plus le brouillard se lève, plus le décor nous enchante... Enfin le retour du soleil !
La belle Chazaam fait concurrence à son papa Chimo. Sa robe est «givrée» à l'année longue,
mais il faut avouer qu'une touche de cristaux ne fait que relever son charme naturel ! Il ne me reste plus qu'à finir avec une photo montrant le vrai bleu de l'hiver en attendant que les blues passent...
Instant câlin durant la sieste. Couché, Babuul qui vient de relever
la tête de son oreiller de crottins tout chaud et tout moelleux ! Photos prises au Domaine du Ranch Namaspamoosle vendredi 22 janvier 2010avec la généreuse collaboration de la natureet des héros poilus de l'histoire !